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«La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature»

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MessageSujet: «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature»   «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» Icon_minitimeMer 11 Jan - 17:21


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Rose Jane Princeton


« Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus » Marcel Proust

INVENTÉ POSTE-VACANT SCÉNARIO

ÂGE ϟ 23 ans
SURNOM ϟ Rosie
DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ New York le 4 Juillet 1901
EMPLOI ET OCCUPATIONS ϟ Prostituée
SITUATION FAMILIALE ET AMOUREUSE ϟ Mère d'un enfant de trois ans & Célibataire
FORCES ϟ Je suis une jeune femme obstinée qui ne baisse jamais les bras même lorsque tout est sombre.
FAIBLESSES ϟ Je suis peut-être un peu trop insolente & grande gueule, ce qui a tendance à déplaire aux hommes.
PEURS LES PLUS SOMBRES ϟ Rester une prostituée jusqu'à la fin de ma vie.
RÊVES POUR LE FUTUR ϟ Je n'en sais rien, mais ne plus faire ce métier ingrat.i
SIGNES PARTICULIERS ϟ //
TRAITS DE CARACTÈRE ϟ France - Intelligente - Cultivée - Froide - Insolente - Grande gueule - Fière - Obstinée - Jalouse - Possessive
GROUPE ϟ Blues

crédit ©️ Shiya, Shiya & tumblr

and all that jazz


L’homme est à inventer chaque jour. Jean-Paul Sartre


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When she was just a girl,
She expected the world,
But it flew away from her reach,
So she ran away in her sleep.
And dreamed of para-para-paradise,
Para-para-paradise,
Para-para-paradise,
Every time she closed her eyes.
When she was just a girl,
She expected the world,
But it flew away from her reach,
And the bullets catch in her teeth.
Life goes on,
It gets so heavy,
The wheel breaks the butterfly.
Every tear, a waterfall.
In the night, the stormy night,
She closed her eyes.
In the night,
The stormy night,
Away she fly
And dreamed of para-para-paradise,
Para-para-paradise,
Para-para-paradise,
Whoa-oh-oh oh-oooh oh-oh-oh.
She dreamed of para-para-paradise,
Para-para-paradise,
Para-para-paradise,
Whoa-oh-oh oh-oooh oh-oh-oh.
And so lying underneath the stormy skies.
She said oh-oh-oh-oh-oh-oh.
I know the sun must set to rise.

Paradise de Coldplay convient parfaitement à Rose.

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Rose est une jeune femme obstinée qui ne lâche jamais rien – Elle est froide et accorde peu facilement sa confiance – C’est une jeune femme cultivée et intelligente qui sait faire preuve de discernement et de tact – Elle est insolente et grande gueule, elle ne manque pas une occasion de la ramener, surtout avec les hommes – Elle est douce et attentionnée avec son enfant - Rose a parfois des manières qui ne correspondent pas à son nouveau rang social – Il ne lui ai jamais arrivé de regretter son choix – Elle a de grandes idées de liberté et d’égalité des sexes– Rosie a des mœurs libres – Elle vit avec son temps et peut parfois s’insurger rapidement – Elle est lunatique et passe du chaud au froid en l’espace d’une seconde


Ladies ans gentlemen, nous avons aujourd'hui le plaisir d'accueillir Rose Princeton ! Bonjour et bienvenue sur la radio AT&T's, nous avons préparé quelques questions pour vous. Premièrement, tout le monde aimerait savoir ce que vous pensez des bars clandestins et du jazz, ne vous inquiétez pas, ça ne sortira pas d'ici ! « Les bars clandestins, sincèrement c'est bien le dernier de mes soucis, je n'en ai strictement rien à faire. Quand au jazz, j'aime bien, mais sans plus, j'ai une préférence marquée pour la musique classique. » Oh, je vois... Ainsi, votre avis concernant la Prohibition ... «Déjà rien que le mot "prohibé" me semble dérisoire. L'homme créé des règles à respecter, mais il est le premier à les enfreindre. Quand bien même on interdit à un enfant de toucher le vase posé sur la table, l'enfant le fera quand même. L'être humain est comme cela, incapable de respecter des règles. Alors cette loi qui limite les ventes d'alcools est stupide et de toute façon largement enfreinte. » Oh ! Dans ce cas, buvez-vous de l'alcool ?« Oui j'en bois. » Personne ne vous juge, ne vous inquiétez pas. Et, dites-nous, New York, en un mot, c'est quoi pour vous ? « C'est un univers à part composé de nombreux mondes. Dans cette ville toutes les classes sociales sont regroupées, mais ce n'est pas pourtant qu'elles vivent les unes avec les autres. Oh non, chacun à sa place dans son quartier et surtout ne pas en sortir, au cas ou hein ! » Comme je vous comprends ! Pourriez-vous donc nous donner votre point de vue sur l'époque que nous vivons ? « C'est une époque folle. Oui c'est le cas de le dire. Après l'effroyable guerre qui a secoué le monde entier durant quatre années, tout le monde n'a plus qu'une envie : vivre. Mais certains ont plus les moyens que les autres. Il y a une légère émancipation de la femme, mais pas assez à mon goût, porter des jupes plus courtes est un début, mais il reste encore beaucoup à faire pour que nous soyons égales aux hommes. » Et bien, je vous remercie pour cette interview plus que constructive, je vous laisse passer dans la seconde salle pour un moment plus intime avec nos auditeurs.

Et maintenant, vous voici de l'autre côté du rideau mwahaha ! Parce qu'on adore les endives jambon, dis-nous de quelle couleur tu préfères tes chaussettes mon pote ! « Arc-en-ciel qu'est-ce que tu crois ! » Ohoho, c'est le Père Noël ! Et à part lui, c'est qui ton modèle sur Terre ? « Je n'en ai pas, je ne vois pas l'intérêt d'avoir un modèle sur qui se calquer. » Oui non mais c'est bon, on a compris que tu voulais des cadeaux. Ça ne te suffit pas déjà, tes tartines beurrées tous les matins ? Faut en plus que tu demandes autre chose ? Les jeunes, de nos jours. Bon, alors, parce que je suis vraiment généreux, tu préfères le théâtre, le cinéma, ou le cabaret ? « Le théâtre sans aucuns doutes. » Ben oui, c'est pour t'offrir une place, rohlala. Bon, au monde je suis fixé. Et, dis-moi, où est ton lieu favori dans le monde entier ? « Ma baignoire ça marche ? » Ohh, charmant ! Donc tu dois aimer la patate douce ! Et, par pure curiosité malsaine, ton morceau préféré de nos Roaring Twenties ! « Aucune. » Oooh, le grimpeeeur ! Et pour terminer cette magnifique et constructive entrevue, dis-nous, le plus important ... Tu aimes le fromage de chèvre ? « C'toi le fromage de chèvre, t'en as d'autres des questions comme ça ? » Merci à toi poto, n'hésite pas à revenir faire un tour par ici !

crédit ©️ poesy_icons

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Ju' de fruits

TON PSEUDO & TON PRENOM ϟ Ju' / Julie
TON ÂGE & SEXE ϟ 18 ans - Masculin... Hahaha, j'plaisaante, féminin.
DÉCOUVERTE DU FORUM & AVIS DESSUS ϟ Sur le groupe facebook & si j'me suis inscrite c'est parce que je trouvais le contexte intéressant !
PRÉSENCE DESSUS ϟ Ca dépendra des cours, de la période etc... En général 5/7j
CONNAISSANCES ET AVIS SUR LES TWENTIES ϟ C'est une période importante qui a permis le développement des Etats-Unis ainsi que de la musique Jazz (que je n'apprécie pas mais bon) et autres. C'est une période charnière entre deux Guerres qui ont toutes deux essouflé le monde
TA CHANSON DE L'ÉPOQUE FAVORITE ϟ Aucune.
AVATAR ϟ Clémence Poésy
LA TAILLE DE TON GROS ORTEIL mrgreen ϟ Si tu savais...
CODE DU RÈGLEMENT ϟ validé par Evpraksiya. niark
UN DERNIER MOT ϟ «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 106661439

crédit ©️ gif



Dernière édition par Rose J. Princeton le Ven 13 Jan - 18:59, édité 8 fois
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histoire


«Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur.» Emile Zola


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Chapter One : «L'enfance trouve son paradis dans l'instant. Elle ne demande pas du bonheur. Elle est le bonheur.» Louis Pauwels.
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4 Juillet 1900


De l’agitation beaucoup d’agitation. Dans la demeure des Princeton régnait une complète effervescence. Des bonnes courraient à droite et à gauche avec des baquets d’eau et de linges dans les bras. Des hurlements de douleurs retentissaient dans toute la maison. Assis dans son fauteuil, lisant son journal, mon père John Princeton attendait. Par terre, le jeune John Junior âgé de sept ans et Porter âgé de quatre ans. Les deux jeunes frères jouaient sans se préoccuper des cris stridents que poussait leur mère Betty. Sur le divan en face de Monsieur Princeton se trouvait Miss Victoria, la nourrice des enfants de la maison qui se tenait courbée sur sa broderie. D’un coup, le silence le plus total. Suivit par des bruits de pas dans les escaliers qui s’approchèrent rapidement de la porte du salon. Frappant quelques petits coups, la bonne attendit l’autorisation d’entrée, fit une légère courbette et annonça avec un sourire : « C’est terminé Monsieur. » John Princeton leva un œil de son journal et le plia avant de le poser. Il se leva toujours en silence et suivit la bonne à l’étage dans la chambre de sa femme. Le médecin était entrain de se laver les mains et salua le maître de maison d’un signe de la tête. John s’avança du lit de sa femme et du berceau en bois blanc dans lequel reposait un nourrisson, un tout petit bébé à la peau diaphane et aux joues rouges à la tête surmontée de boucles blondes. John regarda le bébé puis sa femme qui semblait épuisée. « C’est une fille John, comment comptez-vous l’appeler ? » Le père haussa les épaules et se détourna de l’enfant pour quitter la pièce sans un mot. Betty soupira, elle s’attendait à cette réaction, John avait toujours dit qu’il ne voulait que des fils, une fille ne sert à rien à part prendre de la place. Elle regarda le bébé endormit puis son regard se posa sur un vase posé sur la commode en marbre blanc. A l’intérieur, fleurissaient d’éclatantes roses aux pétales pourpres, aussitôt un sourire s’afficha sur les lèvres de Betty et elle regarda sa belle-mère qui était assise sur une chaise à côté du lit. « Elle s’appellera Rose ! » J’avais un prénom.

16 Avril 1911


«Rends-moi mon journal ! » Hurlais-je en sautant les bras tendus au dessus de moi pour récupérer mon petit journal à la couverture bleue que tenait mon frère Porter en l’air. « Voyons un peu ce qu’il y a là-dedans. » Mon frère ouvrit mon journal et commença à lire à voix haute d’un ton moqueur. « Qu’est-ce donc que ces stupidités ? ». Le regard plein de fureur, je donnai un coup de pied bien fort dans le tibia de mon frère qui eu un cri de stupeur et lâcha mon journal. Je le rattrapai rapidement et le serrai contre ma poitrine. Porter me jeta un regard mauvais et s’approcha du guéridon où reposait le vase préféré de mère. Il posa sa main dessus et avec un sourire mesquin il le fit tomber. Le vase se brisa en touchant le sol et de nombreux morceaux se répandirent sur le sol. Je regardai mon frère bouche bée alors que celui-ci s’approchait de la porte en faisant de grand pas et en hurlant. « Mère ! Mère ! Venez-voir ce que Rose a encore fait ! ». Alertée par les cris de mon frère aîné, ma mère arriva rapidement dans le petit boudoir et quand elle vit son vase sur le sol, son visage devint tout rouge. « Mère ce n’est pas moi ! C’est Porter il a… » La gifle que me donna ma mère m’empêcha de terminer ma phrase. Mes yeux se remplirent de larmes de rage, on ne me croyait jamais de toute façon. « Ne vous a-t-on jamais appris Rose que c’était un péché de mentir ? Vous me faites honte ma fille ! Filez dans votre chambre, vous ne dinerez pas ce soir et vous vous repentirez de votre bêtise ! » Je ne tentais même pas de me défendre et c’est la tête haute que je sortis du boudoir pour courir dans ma chambre. Je refermai la porte derrière moi et me jetai sur mon lit pour pleurer. Pourquoi étaient-ils comme cela avec moi ? J’étais pourtant sage ! Porter faisait tout pour me mener la vie dure, et je savais pourquoi : il était jaloux. J’étais intellectuellement supérieur à lui, et même à tous les habitants de cette maison. Chose que mes parents ne se lassaient pas de dire aux visiteurs, ils vantaient mon brillant esprit. Il est vrai qu’à dix ans j’avais déjà un bon bagage culturel derrière-moi. Je parlais le français, l’italien, l’espagnol et le russe. Je lisais également des revues scientifiques qui ne sont en général, pas réservés aux enfants. Mais ce que je préférais, c’était la littérature. J’aurais tout donné pour un livre ! Contrairement aux chambres des autres petites filles, la mienne n’était pas pleines de poupées. Oh il y en avait bien une ou deux, mais elles ne me servaient pas. A la place, il y avait des livres partout dans ma chambre. Essuyant mes larmes, je me levai de mon lit pour m’asseoir à mon secrétaire, situé en dessous de la fenêtre de ma chambre, et écrire dans mon petit journal. J’avais grand espoir de devenir un jour une grande journaliste et je savais que j’en avais le talent. Je ne m’inquiétais pas pour le repas que j’allais sauter, car Margaret, une de nos bonnes, allait sûrement m’apporter une part de gâteau une fois tout le monde au lit. Trempant ma plume dans l’encre violette je regardai par la fenêtre rêveuse. Le printemps était enfin de retour et dans moins de trois mois, j’allais avoir onze ans…

Chapter Two : «On oublie le dernier rêve ; on se remémore toujours le premier amour.» Michel Buthot.
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4 Juillet 1915

« Bien le bonjour Miss Princeton » Lança en souriant le libraire. « Bonjour Monsieur Spencer ! » Je rendis le sourire au libraire qui s’approchait de moi en se frottant les mains. Cela faisait de nombreuses années que nous nous connaissions. A chaque fois que j’accompagnais ma mère ou ma grand-mère faire des courses, je les traînais tout le temps dans la petite librairie que tenait Monsieur Spencer. J’adorais sa boutique avec sa façade aux pierres jaunâtres et à la devanture fleurie. Le magasin était de petite taille mais il regorgeait de livres en tout genre ! La pièce était pleine à craquer et les étagères montaient jusqu’au plafond. C’était toujours un plaisir pour moi de venir ici. « Que puis-je faire pour vous Miss Princeton ? Avez-vous apprécié le livre que je vous ai conseillé ? » Demanda le libraire en me regardant avec toujours le même sourire chaleureux aux lèvres. « Oh oui ! Je dois avouer que j’étais quelque peu réticente ayant déjà essayé Balzac mais sans grand résultats. Vous m’avez réconciliée avec cet illustre auteur ! Mais pour cette fois, j’ai envie d’un Zola que je n’ai jamais lu ! » Monsieur Spencer éclata de rire et commença à pousser l’échelle appuyée contre les bibliothèques. « Cela risque d’être difficile Miss ! Vous avez lu tant de Zola que je ne saurais lequel vous conseiller ! Je ne vous demande plus si vous le voulez en français, je connais la réponse ! Bien bien bien… » Le libraire grimpa sur son échelle et commença à chercher parmi les rayons la lettre Z. « ‘La joie de vivre’ d’Emile Zola. » Monsieur Spencer descendit de son échelle et me donna le roman que je pris et pressai contre ma poitrine. « Merci ! Je sais d’avance que je vais le dévorer très rapidement et que je reviendrais d’ici quelques jours ! Combien vous dois-je ? » Je posai mon livre sur le comptoir et sortis mon porte-monnaie mais le libraire posa sa main dessus en souriant. « Rien du tout Miss, c’est un cadeau ! Je crois bien que nous sommes le juillet et que c’est aujourd’hui votre anniversaire ! » Je regardai l’homme confuse et je rougis légèrement. « Mais enfin Monsieur Spencer, je ne peux accepter.. » Le libraire leva les yeux et ciel et se mit à rire. « Si vous pouvez l’accepter ! Allons, je vous connais depuis que vous avez sept ans, entre nous c’est une longue histoire, acceptez, je vous en prie. » Je bredouillai des remerciements toujours aussi confuse. « Vous êtes devenue une bien jolie jeune fille, vous devez faire tourner bien des têtes ! » J’allais répliquer quand une porte s’ouvrit et un jeune homme aux cheveux bruns entra, il me regarda puis regarda Monsieur Spencer qui lui fit un grand sourire. « Mais quelle surprise ! Je pensais que tu ne serais pas ici avant deux semaines ! » Le jeune homme sourit en coin tout en me regardant. « C’est justement à ça que servent les surprises. Tu comptes rester impoli et ne pas me présenter à la jeune Miss que voilà papa ? » Papa ? Je tournai la tête pour regarder le libraire surprise. J’ignorais qu’il avait un fils. Et charmant le fils qui plus est ! « Arthur je te présente Miss Princeton, ma meilleure cliente ! Miss, mon fils Arthur. » Je sentis la main du jeune homme prendre la mienne et je le regardai pour le voir porter ma main à ses lèvres. Je me sentis rougir, d’autant plus quand son regard croisa le mien. « Enchanté de faire votre connaissance Miss. » Je ne sus ce que je bredouillai mais je sortis bien vite de la boutique pour rejoindre ma mère qui m’attendait chez un modiste à quelques boutiques de là. « Miss ! Attendez ! » En entendant la voix d'Arthur, je me stoppai et me retournai pour regarder le jeune homme s’approcher de moi en courant. Il tenait mon livre et me le tendit en souriant. J’allais le récupérer quand il le porta contre sa poitrine avec un sourire taquin. « Je ne vous le rendrai que si vous me dites comment vous vous appelez ! » J’ouvris de grand yeux et pris un air offusquée, mais pour qui se prenait-il celui-là ? On n’avait pas idée de demander cela à une demoiselle ! « Vous êtes un grossier personnage ! Rendez-moi mon livre et laissez-moi ! » Le jeune homme éclata de rire et je pus voir ses magnifiques dents blanches. « Comme vous y allez ! Mais que voulez-vous, lorsque je croise une si jolie demoiselle, je ne peux m’empêcher de demander son prénom ! » A nouveau, ses yeux noirs se posèrent sur moi et j’eus l’impression que mes jambes étaient devenues du coton. Je soufflai « Rose .» Arthur me tendit le livre et dit sur le même ton taquin. « Rose… Voilà un prénom qui vous convient parfaitement, aussi belle et délicate, mais très piquante ! Je suis sûr que nous nous reverrons ! Alors à bientôt Rose Princeton. » Sur ce, il se retourna pour regagner la boutique de son père. Je sentais mon cœur battre à une vitesse folle et je devais avoir les joues rouges. Je venais de tomber amoureuse.


10 Avril 1917


Jamais de ma vie je n’avais couru aussi vite. Mes jupes relevées pour m’empêcher de tomber, je courrais à en perdre haleine dans le parc désert. Je n’avais qu’une envie, retrouver Arthur. Je l’avais rencontré deux ans auparavant dans la librairie de son père et j’en étais tombée éperdument amoureuse au premier regard. Je n’avais cessé d’aller de plus en plus souvent dans la librairie des Spencer afin de voir le jeune homme et je le voyais à chaque fois ! Il se faisait même un plaisir de m’attraper mes livres avec un sourire en coin à faire craquer toutes les filles ! Mais je ne me faisais pas d’illusions, j’avais beau avoir lu tout un tas de romans d’amour, j’étais persuadée de ne pas avoir la moindre chance. Après tout, je n’avais que quatorze ans et lui déjà dix-sept, il devait s’intéresser aux jeunes femmes de son âge, plus mûres, plus belles… Mais quelle ne fut pas ma surprise un jour de trouver un petit mot glissé dans l’un des livres que je venais d’acheter ! Il me demandait de le retrouver dans le petit parc se trouvant derrière la librairie le jeudi suivant à quinze heures. A la fois curieuse et pleine d’espoir, je m’y étais rendue avec l’aide de Margaret. Je l’ai attendu au lieu convenu pendant de longues, très longues minutes. Et alors que j’allais partir, complètement désespérée, il a posé sa main sur mon épaule et m’a sourit. C’est ainsi que tout a débuté. Et c’est également pour cela que je courais dans le même parc que deux ans auparavant. Je m’arrêtai au niveau du vieux chêne et repris le souffle qui me manquait. Je regardais autour de moi afin de voir si Arthur arrivait, mais rien. Je soupirai avant de sentir des mains se poser sur mes yeux avec beaucoup de délicatesse. « Tu m’attendais peut-être ? » murmura Arthur à mon oreille. Immédiatement, un grand sourire naquit sur mes lèvres, les mains de mon bien-aimé glissèrent sur mes épaules et il vint déposer un baiser sur ma joue. Je me retournai pour le regarder l’œil brillant et vif. « J’ai presque failli attendre Arthur ! » Je ris avant de me jeter dans ses bras. Il me serra avec force contre lui et embrassa mon front avec tendresse avant de venir poser ses lèvres sur les miennes. « Pardonne-moi ma jolie Rose, j’ai eu du mal à fausser compagnie à mon père ! » Dit-il en riant et en me regardant avec tendresse. Une de ses mains vint se loger dans ma chevelure blonde et je fermai mes paupières. « Il faut que je te parle Rose… » Rien qu’au ton qu’il employait je sentis que quelque chose n’allait pas. Je rouvris mes paupières et le regardai inquiète. Il prit ma main et m’amena m’asseoir sur un banc. Il tenait toujours ma main et il me regardait dans les yeux. « Je… Je dois partir Rose… Je suis mobilisé, je vais à la guerre… » Aussitôt, je sentis mon cœur se serrer à m’en faire mal, comment cela il partait à la guerre ? Mais je ne le voulais pas ! Non pas lui ! « Non Arthur n’y va pas ! Reste avec moi ! Fuyons tous les deux loin de tout ça ! Je t’en supplie ne m’abandonne pas ! »Arthur baissa la tête et caressa doucement ma main. « Je n’ai pas le choix Rose, crois-moi, si je l’avais, je partirais avec toi plutôt que d’aller me battre… Mais je reviendrai mon amour, ne t’en fais pas, je serai bientôt de retour auprès de toi. Et j’irai demander ta main à ton père ! S’il refuse, nous partirons et nous nous marierons sans son consentement ! » Il leva la tête et posa ses yeux noirs sur moi. Il me fit un sourire doux et tendre avant de glisser quelque chose dans ma main. Je regardai ce qu’il venait de me donner et trouvai un médaillon en argent. Je le regardai de plus près et l’ouvris, à l’intérieur, une photo de mon bien-aimé et une mèche de ses cheveux blonds. Je sentis les larmes couler sur mes joues. « Pour que tu ne m’oublies pas… Promets-moi que tu m’attendras Rose… » Je déglutis difficilement et répondis entre deux sanglots. « Je te le jure Arthur, je te le jure sur ma propre vie ! Oh mon amour ! » Je me jetai dans ses bras en sanglotant, j’avais peur, tellement peur de ne plus revoir celui que j’aimais, que la guerre me le prenne et qu’il m’ampute d’une partie de moi-même… Arthur prit mon visage entre ses mains et déposa un long et tendre baiser sur mes lèvres. « Je t’aime Rose, je t’aime tellement… » J’essuyai mes larmes du revers de ma main avant de lui répondre que je l’aimais également. Puis, Arthur baissa la tête soudainement triste avant de m’annoncer qu’il devait rentrer pour récupérer ses affaires et partir prendre le train. A nouveau, une vive douleur serra mon cœur et je fis tous les efforts du monde pour ne pas pleurer encore une fois. Nous nous levâmes et après une dernière étreinte et un dernier baiser, Arthur s’en alla. Je regardai jusqu’au bout sa silhouette s’éloigner puis disparaître. Je rejoignis Margaret qui m’attendait à l’autre entrée du parc, le cœur ravagé et les yeux rougis pas les larmes.

25 Août 1917


Assise à mon secrétaire, j’étais occupée à écrire dans mon journal quand on frappa à la porte. Je ne levai pas le nez de ma tâche et autorisai la personne qui frappait à entrer. J’entendis la porte s’ouvrir et se fermer, puis des pas rapides se précipiter vers moi. « Miss Princeton ! Vous avez une lettre de Monsieur Arthur ! » Aussitôt, je levai la tête pour regarder Margaret les yeux brillants « Donne ! » Je pris la lettre des mains de Margaret tout en me levant en riant. J’étais tellement heureuse de recevoir une lettre ! A chaque fois que j’avais droit à une missive mon bien-aimé j’étais surexcitée ! Je m’assis sur mon lit et déchirai l’enveloppe les mains tremblantes. Je dépliai la lettre et commençai à la lire.

« Ma jolie Rose,

Je profite d’un moment de répit pour t’écrire. Si tu savais comme tu me manques et combien il m’est difficile d’être loin de toi… Je pense sans arrêt à toi, me demandant ce que tu fais, comment tu vas, si je te manque… J’ai vu tellement de mes camarades mourir qu’aujourd’hui, je tremble de peur rien qu’à l’idée de me retrouver face à l’ennemi… Si je pouvais revenir à New York auprès de toi et ne plus te quitter, je le ferais sans même réfléchir ! J’ignore si j’aurais bientôt une permission, mais tu seras la première que j’irai voir ! Il me tarde de te serrer contre moi et de retrouver tes douces lèvres… Je ne peux prolonger cette lettre, je dois repartir et il faut que je donne mon courrier maintenant. Je t’embrasse mon amour, je t’aime.

Arthur. »

Je serrai la lettre contre mon cœur sentant les larmes couler sur mes joues. Je n’espérais qu’une chose, qu’il obtienne le plus vite possible une permission et qu’il rentre à New York. Je regardai Margaret qui avait un regard intrigué, elle devait sûrement vouloir ce que mon amour me disait dans cette lettre, mais je ne lui dis rien et du coup, elle sortit un peu déçue. Je m’allongeai sur mon lit gardant toujours la missive contre moi. J’étais bien tranquille à la maison, mes frères étaient tous deux partis pour la guerre et de ce fait la demeure était très calme. Plus personne pour venir me déranger durant mes lectures ! Si ça ce n’était pas la belle vie ! Sauf pour ma mère qui pleurait tous les soirs sur le sort de ses pauvres enfants, enfin… Je me levai pour ranger soigneusement ma lettre avec les autres avant de commencer à rédiger une réponse. Une fois terminée, je descendis dans la cuisine pour confier ma précieuse lettre à Margaret qui s’empressa d’aller la poster. Je m’assis sur un tabouret et regardai la cuisinière s’affairer. Bientôt la guerre prendrait fin et Arthur serait de retour auprès de moi…

2 Janvier 1918

Plus de trois mois que je n’avais reçu de lettre d’Arthur… Je me sentais dépérir, à chaque fois que je voyais Margaret revenir avec le courrier je me précipitais sur elle en courant dans l’espoir qu’elle me donne une lettre, mais rien… J’étais sans arrêt triste, mélancolique, je passais mes journées assise sur le rebord de la fenêtre de notre salon à regarder les gens passer dans la rue. Même les livres n’arrivaient pas à me remonter le moral. Il m’arrivait d’aller voir Monsieur Spencer pour savoir s’il avait des nouvelles de son fils, mais il était dans le même cas que moi, plus rien depuis trois mois… Je portais tout le temps autour de mon cou le précieux médaillon offert par mon bien-aimé, je ne m’en serais séparé pour rien au monde ! Je le gardais caché sous ma robe afin que ni ma mère, ni mon père ne le voient et qu’ils ne commencent pas à me poser des questions sur la provenance de l’objet. Comment leur expliquer que j’étais amoureuse d’un simple fils de libraire et qu’une fois rentrée du front je comptais bien l’épouser ? C’était impossible de le leur avouer, ils ne le comprendraient pas et ne l’accepteraient pas… Mais mon état ne passa pas inaperçu et ma mère commença à se poser des questions sur mon humeur, pourquoi étais-je si sombre ? Lorsqu’elle se mit à me poser des questions, je compris immédiatement qu’il fallait que je change au plus vite, il ne fallait pas qu’elle découvre tout et qu’elle aille raconter à mon père ce qu’il se passait, sinon j’étais bonne pour me retrouver au couvent jusqu’au mariage que mes parents comptaient bien arranger ! J’inventais donc une histoire à ma mère, lui racontant que je me faisais du souci pour mes frères qui se trouvaient au front et qu’ils me manquaient. Aussi étrange que cela puisse paraître, ma mère avala les couleuvres que je lui servis et ne me posa plus de questions. Néanmoins, je me repris et fis tout pour cacher mon mal-être et mon inquiétude, je devais être la plus normale possible. Je décidai donc, une fois la discussion entre ma mère et moi close, d’aller faire un tour dans la librairie des Spencer. Avec un peu de chance, il aurait bien quelques nouvelles ! C’est avec Margaret dans mon sillage que je me rendis jusqu’à la petite boutique, qui, à mon grand étonnement, était fermée. Je regardais le petit panneau indiquant que la boutique n’était pas ouverte avec stupeur, jamais cela ne s’était produit ! Je m’approchai tout de même de la porte et tentai de la tirer pour voir si c’était ouvert, comme je l’envisageais, la porte s’ouvrit et j’entrai dans la boutique qui était plongée dans une pénombre inquiétante. « Monsieur Spencer êtes-vous là ? » Je m’avançais parmi les piles de livres qui encombraient la pièce jusqu’au comptoir près de la caisse. « Miss Rose, nous devrions partir, j’ai un mauvais pressentiment. » Chuchota Margaret juste derrière moi. Mais je ne l’écoutais pas, je voulais savoir ce qu’il se passait ! Je m’approchai de la porte au fond de la pièce et la poussai doucement, sans prendre en compte les paroles de la bonne, je gagnai le domicile du libraire et marchai dans le long couloir obscur. J’atterris dans une cuisine où se trouvait Monsieur Spencer dos à moi, assis sur un tabouret. Ses épaules tremblaient, comme si… Comme s’il pleurait. Je m’approchai de lui et posai une main sur son épaule. « Monsieur Spencer ? Que se passe-t-il ? » Le vieil homme se retourna avec sur le visage une expression d’intense douleur. « Oh Miss Princeton c’est horrible, c’est effroyable ! » Sa voix tremblait, je sentais qu’il allait se mettre à pleurer. « Qu’il y a-t-il Monsieur ? Vous me faites peur… » Ma voix s’était également mise à trembler, et s’il était arrivé un malheur à Arthur ? « C’est Arthur… Son bateau a coulé, il a disparu en mer… Mon fils… Mon unique enfant… » Je me sentis soudainement devenir chancelante. Non, cela ne pouvait être possible, il ne pouvait pas être mort… Mon cœur se brisa, il vola en éclat et un voile noir s’abattit sur mes yeux. Je repris connaissance allongée sur un lit dans une chambre qui m’était inconnue. Une main tenait la mienne et je tournai la tête pour regarder la personne qui était à mon chevet : Monsieur Spencer. Des grosses larmes coulaient sur mes joues et j’étais incapable de prononcer un seul mot. « Je… J’étais au courant pour vous deux, mon fils m’avait fait part de son désir de vous épouser… Il m’aurait plu d’avoir une belle-fille comme vous… Margaret est allée chercher une voiture pour vous ramener chez vous, vous n’êtes pas en état de marcher… » Il marqua une pause. « Je vais partir Miss Princeton, je vais vendre ma librairie et retourner dans le Texas, là bas il y a ma sœur, c’est là qu’Arthur a grandi, je vais y retourner, je suis vieux et je n’ai plus rien ici… » Margaret entra soudainement dans la pièce pour annoncer que la voiture était là et notre chauffeur arriva pour me porter jusqu’à la voiture. Je reperdis à nouveau connaissance.


Chapter Three : «Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige.» Albert Camus.
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8 décembre 1918

Les semaines qui suivirent l’annonce de la disparition de mon bien-aimé furent effroyables. Je tombai gravement malade et tous les médecins que mes parents me firent consulter conclurent la même chose : j’étais condamnée. A même pas dix sept ans, ma vie devait s’achever. Pour la première fois, ma mère fit preuve d’affection envers moi. Je l’ai toujours soupçonnée d’être froide envers moi juste pour ne pas déplaire à mon père qui lui n’avait que faire que je vive ou que je meurs. C’était la première fois que j’avais à mes côtés une mère. Elle restait toute la journée à mon chevet à éponger mon front brûlant de fièvre et trempé de sueur, elle tenait ma main et me murmurait des paroles réconfortantes, elle allait même jusqu’à prier pour mon rétablissement. En plus d’elle, il y avait également Margaret qui passait toutes ses nuits à me veiller et à s’assurer que je ne manquais de rien. Mais moi, je n’avais qu’une seule envie : mourir. Je lâchais complètement prise, je laissais la maladie prendre le dessus et me tuer à petit feu, je voulais rejoindre Arthur et être enfin avec lui pour l’éternité. Mais la vie en décida autrement. Après être restée près de cinq mois alitée entre la vie et la mort, la fièvre tomba un bon matin et ma mère alla faire brûler un cierge à l’église du quartier. J’avais perdu beaucoup de poids et j’avais une allure de fantôme, ma mère et Margaret se chargèrent de changer tout cela. Elles firent en sorte de me « remplumer » et de me faire reprendre des couleurs en m’envoyant à Phoenix, chez la sœur de ma mère, la chaleur et le soleil me ferait le plus grand bien ! Je restais chez ma tante pendant deux mois et regagnai New York en août complètement rétablie, mais uniquement physiquement. Car une partie de moi était morte en même temps qu’Arthur… Je retrouvais avec plaisir ma chambre New Yorkaise et mes étages pleines à craquer de livres, ainsi que le petit piano dans le boudoir de ma mère. La vie reprenait lentement son court, les mois passèrent et la guerre prit fin. Mes frères rentrèrent au pays et John Junior épousa la fille d’un riche banquier et Porter… Oh lui il resta à la maison, il ne semblait pas bien pressé de se marier. Bref, tout redevenait normal, jusqu’à un certain soir de décembre. Ce soir là, mon père avait invité son associé à venir souper avec sa femme et son fils fraichement rentré d’Angleterre et possédant un beau diplôme de médecin. Une soirée bien morne à l’horizon où les faux semblants seraient au rendez-vous. Ma mère avait pris soin de me faire faire une nouvelle robe pour cette soirée ce qui me mit la puce à l’oreille. Pourquoi Diable m’offrir une nouvelle robe juste pour un banal diner ? Je le compris bien rapidement. Lorsque mon père me présenta Edward, il énuméra ses nombreuses qualités : médecin diplômé d’Oxford, fils de son riche associé, et en plus de cela, il était rentré de la guerre avec tout un tas de médailles pour sa bravoure. A ce moment précis je compris ce qu’ils faisaient : ils me présentaient mon futur époux. Oh certes c’était un excellent parti, beau, bien portant, mais ayant un esprit étroit et peu tolérant. Je sentais que si j’épousais Edward Brinston, je finirais comme ma mère : une femme soumise n’ayant pas le droit de l’ouvrir. Ce que je refusais. Je fis tout de même bonne figure durant tout le repas, puis peut-être me trompais-je, s’il faut, les parents d’Edward ne m’apprécieraient pas et ce mariage n’aurait pas lieu. Je m’endormis tout de même ce soir là avec une certaine angoisse.

6 Mai 1919


Le temps continua à s’écouler et Edward Brinston se fit de plus en plus présent. Il rentrait souvent le soir avec mon père et la plupart du temps, ma mère l’invitait à diner ce qui faisait que je me retrouvais souvent en face de lui au diner. Lorsque le printemps arriva, mes parents et les Brinston organisèrent une sortie loin de la ville pour rapprocher nos deux familles. Combien de fois s’éclipsèrent-ils pour nous laisser seuls Edward et moi ? Je ne sais pas, mais très souvent en tout cas ! Nous ne parlions pas beaucoup Edward et moi, le silence régnait en permanence entre nous, et pour cause, nous n’avions absolument rien en commun. Il exécrait la littérature et les arts, rien ne l’intéressait à par l’argent et l’entreprise que tenaient nos pères. Car bien sûr, il était évident qu’il allait reprendre l’affaire de son père, mais il restait la partie de mon père à obtenir : en m’épousant. Il fit sa demande un soir qu’il venait diner chez nous, c’était le début du mois de mai et l’air était doux. Nous étions tous les deux dans le boudoir de ma mère, moi assise sur un fauteuil à lire, lui debout près de la cheminé. Il s’est soudainement approché de moi et m’a enlevée mon livre des mains pour que je le regarde. « Miss Rose, cela fait près de sept mois que nous nous fréquentons. J’ai eu l’accord de votre père, il m’offre votre main. Je suis un excellent parti, et vous vivrez avec moi très convenablement. Je vous demande donc d’être ma femme. » Je le regardai avec effrois. Etait-cela qu’il avait trouvé pour me demander en mariage ? Où donc était le romantisme ? Bien loin apparemment. Je répliquai sans même réfléchir : « Non. Je ne vous épouserai pas. » Edward me regarda avec stupeur et fronça ses sourcils. « Comment cela ? Je crois que vous n’avez pas bien compris, votre père m’a donné son accord, vous serez ma femme que vous le vouliez ou non. Vous n’avez pas le choix. » Je me levai et m’approchai de la porte du boudoir. « Monsieur, sachez que dans la vie on a toujours le choix. Et j’ai fait le mien, je ne vous épouserais pas pour tout l’or du monde. » Sur ce, je sortis de la pièce pour monter dans ma chambre. J’étais en colère, mais sûrement pas autant que mon père. J’entendis des pas furieux monter les escaliers et ma porte s’ouvrit avec fracas. « Qu’entends-je ?! Vous osez dire non à Edward ?! Mais qui êtes-vous petite sotte pour refuser une proposition pareille ?! Vous l’épouserez vous m’entendez ??!! Votre mariage aura lieu dans deux mois pour votre dix-huitième anniversaire !! » Je regardai mon père dont le visage était rouge de colère. « Il est hors de question que j’épouse cet homme. Il a un esprit étriqué, il est arrogant et hautain. Jamais je ne finirai dans le lit d’Edward. » La grosse main de mon père se leva et s’abattit violemment sur ma joue. « Je savais qu’une fille n’apporte que des soucis ! Tu es une honte ! Je t’offre le parti idéal et Mademoiselle rechigne ! » Mon père attrapa mes poignets et les serra avec force. « Pourquoi ne te contentes-tu pas d’être une jolie fleur comme ton prénom hein ? » Je regardai l’homme droit dans les yeux. « Mais je suis comme toutes les roses père, j’ai des épines. » J’esquissai un sourire en coin narquois avant que mon père ne me lance contre un mur de toutes ses forces. Je tombai au sol et regardai mon père attendant la sentence. « Quitte cette maison. A partir d’aujourd’hui, je n’ai plus de fille. Ne reviens jamais. » Il se détourna et quitta ma chambre. Je restai immobile quand ma mère arriva en pleurant pour me prendre dans ses bras. Je me relevai et attrapai un sac dans lequel j’entassai quelques affaires. Ma mère me donna de l’argent tout en pleurant. Je l’embrassai puis embrassai Margaret qui avait également le visage baigné de larme et sortis de ma chambre. Je descendis les escaliers la tête haute. J’enfilai mon manteau et franchis la porte d’entrée. Je marchai jusqu’au portillon, regardai un dernière fois derrière moi la maison de mon enfance et quittai les beaux quartiers où j’avais grandi pour ne plus jamais y revenir.


Chapter Four : «Je chante la joie d’errer et le plaisir d’en mourir.» Guillaume Apollinaire.
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Mai – Septembre 1919


A dix-sept ans j’avais été chassé de la demeure familiale par mon père pour avoir refusé d’épouser celui que l’on me destinait. Je n’avais fait qu’écouter ma raison, qui m’interdisait de me lier avec un pareil homme. Je ne serais jamais heureuse avec Edward, il valait mieux pour lui qu’il trouve une fille sans cervelle et qui fera ce qu’on lui demandera. Je n’étais pas assez docile pour lui, trop instruite, trop intelligente pour me laisser faire. C’est ainsi que commença mon errance. Je quittai Upper East Side et au fur et à mesure, mes pas me menèrent dans le Bronx, où tout était bien différent du coin doré que j’avais fréquenté durant dix-sept ans ! J’étais perdue, je ne connaissais rien de la vie, la vraie. Tout ce que je connaissais d’elle, c’était ce que j’avais pu lire dans les livres, dans les Zola, les Maupassant, les Proust, les Hugo. Mais dès qu’il s’agissait d’affronter la réalité, c’était une autre paire de manche ! Avec mon allure et mes vêtements, je faisais taches dans le paysage, on voyait bien que je n’étais pas d’ici, et beaucoup devaient se demander ce que je faisais là. Serais-je venue pour narguer les gens des classes en dessous ? Pas le moins du monde, je cherchais juste ma place… Et j’eus bien du mal à la trouver. Je passai ma première nuit dans un hôtel miteux grâce à l’argent que m’avait donné ma mère, mais je n’y restai pas bien longtemps car l’argent vint vite à manquer. Alors je commençai à dormir dehors, sous des ponts, sur des bancs dans des parcs, pour le moment ça allait, c’était l’été, mais que ferai-je une fois l’hiver venu ? Je crèverai de froid comme beaucoup d’autres. Si je ne mourrais pas de faim avant. La faim… Jamais je n’avais connu cette horrible sensation de vide qui vous retourne l’estomac. Je ne connaissais pas ces spasmes douloureux qu’émettait mon ventre désespérément vide. Je volais parfois deux trois bricoles, mais pas assez pour me payer à manger. L’idée de vendre le pendentif d’Arthur me traversa l’esprit, mais je l’abandonnai bien vite ! Il était hors de question que je m’en sépare, je préférais mourir de faim. Alors j’errai dans les rues dans l’espoir de trouver de quoi survivre… Le temps passait et je périssais au fur et à mesure, je maigrissais à vu d’œil, je devenais un fantôme, personne ne me voyait…

Puis un matin, alors que je m’étais sûrement effondrée sur un trottoir, des voix me réveillèrent. J’ouvris difficilement mes paupières et vis des visages penchés au dessus de moi. Ils étaient maquillés à outrance et les personnes dégageaient une odeur très forte de parfum. Je fronçai mes paupières et me redressai pour regarder les femmes qui étaient quatre en tout. A leur tenue, je devinais que c’étaient des prostitués. Elles me regardaient avec un air… Compatissant, étais-je tant à plaindre ? L’une d’elle s’approcha. « Bah alors mon chou ? Qu’est-ce que tu fais toute seule sur ce trottoir ? T’as pas l’air bien en forme ! Vous trouvez pas les filles ? » Les filles hochèrent de la tête. Je me levai péniblement. « Je me présente, Odette et la grosse brune là c’est Maria, la petite blonde Violet et la dernière Georgia. D’où tu viens ma mignonne ? » Je regardais les quatre prostitués et esquissai un pâle sourire. « D’un autre monde si je puis dire… Mon père m’a jetée à la porte et depuis j’erre un peu à droite et à gauche…. » Une main se posa sur mon épaule, celle de Maria qui me fit un grand sourire. « On peut pas la laisser toute seule Odette, on ne va pas la laisser mourir de faim ! Et si on la prenait avec nous ? Je suis sûre que la patronne serait d’accord ! Regarde son visage, si elle reprend quelques kilos elle sera parfaite ! Non mais regarde son visage, ces traits nobles et ces yeux ! Comment tu t’appelles mon chou ? » Je fronçai les sourcils. Voulaient-elles que je devienne comme elles… Une… Prostitué ? Mais avais-je vraiment le choix… ? Je murmurai doucement. « Rose… » La blonde s’approcha de moi avec un sourire espiègle sur les lèvres. « Rose ? En voilà un beau prénom ! Mais on t’appellera Rosie ! C’est bien plus mignon Rosie ! Allé on la ramène avec nous, la patronne ne refusera pas un si joli minois ! » C’est ainsi que je me retrouvai dans un vieil hôtel miteux où logeaient les prostitués du coin. La patronne, Madame Carole, une grosse femme aux cheveux blancs me toisa pendant de longues minutes avant d’accepter de me prendre. Les filles toutes contentes me lavèrent et m’habillèrent avec des vêtements qui me firent rougir de gène ! C’est à ce moment là que j’ouvris la bouche pour exprimer une de mes angoisses à Odette. « C’est que… Je suis… Enfin… » Odette me regarda perplexe avant d’ouvrir grand les yeux. « Mon Dieu, tu es vierge ??! » Je hochai de la tête rougissante jusqu’aux racines des cheveux. « Bon sang mais t’es vraiment une bourgeoise ? Mais ne t’en fais pas, la première fois risque de ne pas être agréable, puis tu t’y feras. » Cela ne me rassura absolument pas et lorsque je me retrouvai dans une chambre seule avec mon premier client je ne savais quoi faire. Mais cela ne dérangea pas l’homme qui prit l’initiative de me déshabiller et de faire ce qu’il avait à faire sans me demander quoi que ce soit. Je n’avais jamais eu aussi honte de toute ma vie. Alors voilà comment je venais de perdre ma virginité, avec un homme dégoûtant et n’ayant pas une once de délicatesse… Mais enfin, comme il savait que j’étais une pauvre vierge, l’homme me laissa un peu plus que ce qui était prévu. Comme convenu, la moitié revint à Madame Carole et le reste m’appartenait. Ainsi commença ma nouvelle vie.

1919-1921


Les jours, les semaines les mois, puis les années s’écoulèrent. Je restai dans l’hôtel de Madame Carole et devins une prostituée comme les autres filles de la maison. On ne m’appelait plus que Rosie, personne ne prononçait mon vrai prénom, à croire qu’il était mort le jour où j’avais franchi le portillon de la demeure de mes parents. Je me fis à cette vie misérable et sans joie. Je n’étais qu’un objet, un jouet aux mains des hommes. Etant jolie, je gagnais plutôt bien ma vie et j’avais de quoi me nourrir et même sortir de temps à autre, mais c’était rare. Je préférais économiser cet argent pour un jour quitter cet endroit miteux et avoir une vraie vie. Les quatre femmes qui m’avaient trouvée et ramenée à l’hôtel devinrent des amies, elles m’avaient prise sous leurs ailes et faisaient tout pour me « protéger ». Lorsqu’un client me faisait des misères, elles allaient le voir et je peux vous dire qu’elles leur passaient un savon ! Je m’entendais bien avec Madame Carole quoi qu’un peu sèche, elle n’était pas si méchante que ça. J’avais une chambre à moi comme toutes les filles avec une salle d’eau et l’électricité, chose peu courant dans le coin. Madame Carole faisait tout pour attirer le client, alors autant avoir quelques commodités. Je m’étais achetée avec mon argent des plumes, de l’encre et n journal que je noircissais de mon écriture légère et appliquée. J’avais également acheté des livres. En fait, je dépensais une partie de mon argent en livres, seul plaisir que je m’octroyais. Je ne pensais qu’à moi et c’était le mieux, car cela suffisait amplement, seulement, cela changea.

Je m’inquiétais de ne pas avoir eu mes menstruations depuis trois mois quand je me confiai à Odette qui de suite prit les mesures nécessaires pour m’amener voir le médecin qui s’occupait des filles de Madame Carole. Allongée sur la table d’auscultation, j’étais plus qu’angoissée quand au résultat qu’allait m’annoncer le médecin. Odette m’attendait dans la pièce d’à côté, elle regardait le plafond quand je la rejoins, les larmes aux yeux. « Odette, je suis enceinte… » La rousse ouvrit grand la bouche et le referma avant de se lever et de me prendre par le bras pour me ramener à l’hôtel. Elle resta silencieuse pendant tout le trajet et moi je pleurai en silence. Qu’allais-je faire ? A coup sûr, Madame Carole allait me mettre à la porte ! Une prostituée enceinte n’attire personne… Je montai dans ma chambre pour m’y enfermer et pleurer tout mon saoul quand Odette vint me rejoindre. « J’ai la solution à ton problème Rosie… » Je me redressai pour regarder mon amie et essuyai mes yeux pleins de larmes. Odette s’assit à côté de moi et me montra une aiguille à tricoter, je la regardai surprise. « Que veux-tu faire avec ça ? » Au regard que me lança la rousse je compris de suite et me levai horrifiée. « Tu veux… Non, non, il en est hors de question. Je.. Je ne peux pas faire ça Odette… Je risque d’y passer puis… Puis j’peux pas ! » Odette fronça des sourcils et posa son aiguille sur ses genoux. « Que comptes-tu faire Rosie ? Le garder ? La mère Carole ne sera jamais d’accord ! Elle te mettra à la porte ! » Je me mis à genoux devant mon amie. « Aide-moi à la convaincre Odette ! Je t’en supplie aide-moi ! » Odette me regarda puis détourna les yeux pendant quelques secondes. Elle soupira. « Bien, allons la voir.. » J’esquissai un petit sourire et me levai pour rejoindre le bureau de la mère Carole afin de lui annoncer la « grande nouvelle ». Qu’elle prit très mal. Au début en tout cas. Car après m’avoir hurlé de disparaître de cet hôtel, elle me rejoignit dans ma chambre pour s’excuser et me dit qu’elle acceptait que je reste. Elle avait par le passé fait le choix de mettre fin à sa grossesse et elle le regrettait… Car ce qu’une femme a besoin, c’est de devenir mère.
A partir de ce jour, toutes les filles veillèrent sur moi et me couvrirent d’attentions. Les mois passait et mon ventre s’arrondissait joliment. Je n’avais pas honte et les regards que me lançaient certaines personnes ne me faisaient rien. J’assumais cette grossesse, cet enfant, ce choix, mon choix. J’avais l’intime conviction que ce bébé ne pouvait que m’apporter du bonheur et un peu de lumière dans ma vie si obscure… Arriva le mois de mai 1921, j’étais dans ma chambre à m’habiller quand un liquide coula le long de mes cuisses. Je baissai la tête pour regarder le liquide translucide et trouble au sol avant d’hurler « IL ARRIIIIVE ! » En moins d’une minute, Odette, Maria, Georgia, Violet et Madame Carole arrivèrent dans ma chambre. Violet courut chercher le médecin pendant que les filles m’aidaient à me coucher. Il arrivait enfin.

Chapter Five : «Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière.» Victor Hugo.
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Mai 1921 – Janvier 1924


Allongée sur mon lit, les jambes écartées, je souffrais le martyr. Violet était partie chercher le médecin pour m’accoucher et mes amies ainsi que Madame Carole se trouvaient dans ma chambre à tenter de me rassurer. Rapidement, il fit une chaleur à mourir dans ma chambre et quand le médecin entra dans la pièce il fronça les sourcils de voir tant de monde. Il ordonna à tout le monde de sortir sauf une personne qui pouvait rester. Ce fut Odette. Sous les ordres du médecin qui se lavait les mains, elle ouvrit les fenêtres et vint se placer près de moi pour éponger mon front dégoulinant de sueur. Le médecin se mit entre me cuisses et posa une main sur mon ventre pour appuyer doucement dessous. Je poussai un hurlement de douleur. Ah si j’avais su ! Je hurlais, je pleurais et même je m’évanouissais par moment tant je souffrais. Mais le médecin restait imperturbable et il valait mieux d’ailleurs ! Odette tenait ma main et me murmurait des mots apaisants et continuait d’éponger mon front. Je suivais les ordres du médecin, mais au bout de quatre je n’en pouvais plus. Je me laissai retomber sur l’oreiller en baragouinant que je ne voulais plus et qu’on me laisse mourir. Odette me donna une claque et m’ordonna de pousser, que le bébé serait bientôt là. Surprise par son geste, je lui obéis de peur de m’en prendre une autre. Une… Deux… Trois poussées puis le voilà… La voilà. Le médecin coupa le cordon et enveloppa l’enfant dans un linge avant de me l’apporter. « Une bien belle petite fille en parfaite santé ! » Il me déposa l’enfant dans les bras. « T’entends Rosie ! C’est une p’tite ! Pour sûr qu’on va la gâter ! Ce sera une princesse ! » Mais j’écoutais à peine ce qu’elle me disait, j’étais obnubilée par le bébé, mon bébé. Une vague de chaleur me submergea au moment ou ma fille ouvrit ses petites paupières. Je déposai un baiser sur le front de mon enfant en souriant. Les autres filles entrèrent et s’approchèrent du lit pour regarder le bébé. « Alors ? » Demanda Madame Carole. Odette fit un grand sourire. « C’est une fille ! » Mes amies firent de grands sourires et regardèrent ma fille avec des airs attendris. « Comment tu vas l’appeler Rosie ? » Questionna Violet. Je regardai ma fille puis Violet. « Anna, elle s’appellera Anna. » J’avais trouvé ma lumière.

Les années passèrent et Anna, rebaptisée Nana grandissait rapidement. De mon côté, je continuais mes occupations de prostituée tout en m’occupant de ma fille. Je ne sais de quoi sera fait demain, mais je souhaite tout faire pour offrir le meilleur à mon enfant, à ma lumière.



crédit © Ju', Ju', Ju', Ju' & Ju'

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Dernière édition par Rose J. Princeton le Jeu 9 Fév - 14:42, édité 18 fois
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C. Evpraksiya-Honor Kniaz
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FONDA hooked into machine

☇ PRÉNOM : clémence / ziggy stardust.
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BIENVENUUUE toi. bril Je suis Clémence sur FB. Et très bon choix d'avatar d'ailleurs, je l'avais prise pour Evpraksiya avant l'ouverture. hinhin
Bon courage pour terminer ta fichet, et n'hésite surtout pas si tu as des questions. bril (j'adore ton histoire, enfin celle que tu as mise sur FB !)
Ah et j'oubliais, ton titre est superbe. bril


Dernière édition par C. Evpraksiya-Honor Kniaz le Mer 11 Jan - 17:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature»   «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» Icon_minitimeMer 11 Jan - 18:30

C. Evpraksiya-Honor Kniaz a écrit:
BIENVENUUUE toi. bril Je suis Clémence sur FB. Et très bon choix d'avatar d'ailleurs, je l'avais prise pour Evpraksiya avant l'ouverture. hinhin
Bon courage pour terminer ta fichet, et n'hésite surtout pas si tu as des questions. bril (j'adore ton histoire, enfin celle que tu as mise sur FB !)
Ah et j'oubliais, ton titre est superbe. bril

Merciii bril pour ton accueil !
Ne t'en fais pas si j'ai des questions je viendrai t'embêter (a) (héhé j'espère qu'elle te plaira une fois rédigée bril )
Hihi, il faut dire merci à Proust, il est magique excited

Apollinariya-D. T. Kniaz a écrit:
Bienvenue parmi nous. Très bon choix d'avatar mrgreen

Merciii ! Dakota bril
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E. Gabriel Johnson
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Alalah, Poesy, je l'aime bril C'est un excellant choix ♥️
J'ai hâte de lire la suite de ta fiche ♥️ Bonne chance!
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S. Maija Pavlov
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BIENVENUUE ! (et moi donc Sarah sur FB. «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2204776357 )
J'ai hâte de lire ta fiche, bon courage ! excited
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E. Gabriel Johnson a écrit:
Alalah, Poesy, je l'aime bril C'est un excellant choix ♥️
J'ai hâte de lire la suite de ta fiche ♥️ Bonne chance!

Faut dire que Poésy est juste bril . Mais j'peux en dire autant de Ben Barnes excited mrgreen j'espère que j'aurai le droit à un lien «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2204776357

S. Maija Pavlov a écrit:
BIENVENUUE ! (et moi donc Sarah sur FB. «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2204776357 )
J'ai hâte de lire ta fiche, bon courage ! excited

Merciiiii ! Il y en a du monde qui veut lire ma fiche (a)
Y'en a déjà une bonne partie, mais là vu l'heure qu'il est le reste arrivera dans la journée pom pom
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E. Gabriel Johnson
E. Gabriel Johnson
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Bien évidement que t'aura droit à un lien, impossible de faire sans! bril
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E. Gabriel Johnson a écrit:
Bien évidement que t'aura droit à un lien, impossible de faire sans! bril

Mais alors c'est magique bril

Je tiens à annoncer : j'ai terminé ma fiche (a)
J'espère que tout vous conviendra ! «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2204776357
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C. Evpraksiya-Honor Kniaz
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Alors alors, j'irais lire tout ça ce soir, et pis ça me semble superbe et bien long. bril
En attendant, si tu peux rajouter un avatar et des icônes de Clémence sur le premier post, ça serait super. «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2166578461
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C. Evpraksiya-Honor Kniaz a écrit:
Alors alors, j'irais lire tout ça ce soir, et pis ça me semble superbe et bien long. bril
En attendant, si tu peux rajouter un avatar et des icônes de Clémence sur le premier post, ça serait super. «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2166578461

Désolée, je n'ai pas réussi à couper court «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2204776357 J'accepte les coups de fouets en cas de punition héhéh
Haha, j'ai bien mis un quart d'heure à trouver pour le deuxième avatar, suis un peu blonde quand je m'y mets «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 1581665366
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Bienvenue parmi nous !
J'ai lu ta fiche, et j'adore ! *-*
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Han merci beaucoup bril
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Bienvenue sur le forum bril
Clémence P. «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2798287543
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Caerwyn-Ovnah J. McBlack a écrit:
Bienvenue sur le forum bril
Clémence P. «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» 2798287543

Merciii bril
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C. Evpraksiya-Honor Kniaz
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Alors alors, j'ai tout bien lu et c'est magnifique, j'aime beaucoup l'histoire, tu écris très bien et j'adooore les références à Zola (Nana. mdl). Je te valide avec plaisir ma belle. bril
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Tu viens d'être validé(e), mais il te reste cependant des choses à faire ! En effet, il faut bien remplir ton profil, tous les champs ( ou le maximum ), et le gif. Ensuite, il est nécessaire d'ouvrir une fiche de lien dans [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] catégorie afin de t'intégrer parfaitement au forum, cela te permettra d'avoir des liens avec les autres membres. Si jamais les codes ne sont pas ton fort, il y a des prédéfinis dans [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] sujet. Il en va de même pour le sujet des [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Il est conseillé de surveiller régulièrement les annonces, afin de suivre les intrigues et les animations et participer pleinement au forum. N'oublie pas également de participer au flood, on est là pour se faire plaisir et rencontre aha ! Sans oublier le rp, bien entendu. Allez, file donc danser le Charleston !
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C. Evpraksiya-Honor Kniaz a écrit:
Alors alors, j'ai tout bien lu et c'est magnifique, j'aime beaucoup l'histoire, tu écris très bien et j'adooore les références à Zola (Nana. mdl). Je te valide avec plaisir ma belle. bril

Haann merci bril
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MessageSujet: Re: «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature»   «La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature» Icon_minitimeSam 14 Jan - 19:59

Mais de rien ! Il nous faudra un lien d'ailleurs ;)
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Sawyer J. Hudson
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J'adoooore ton personnage bril
il est super intéressant ♥️
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