Les années folles voient la naissance de bien des changements dans les mœurs. En effet, la Grande Guerre a entrainé - même aux États-Unis - un irrépressible besoin de bonheur immédiat, et un chamboulement parmi les coutumes. Le premier affecté est le style vestimentaire, dont voici des descriptions et quelques exemples.
La stricte règle qui voulait que les femmes ne dévoilent que leurs chevilles s'abolit peu à peu, donnant cours à un tout nouveau genre bien plus osé. Elles font leurs adieux aux multiples jupons pour porter des robes et des jupes coupées tout juste au-dessus du genoux. Elles sont en général plissées, volatiles, légères. Il est très courant de porter un corsage ou un chemisier, agrémenté d'une épaisse ceinture, d'un long sautoir de perles et d'une coupe courte à la garçonne, souligné d'un maquillage tapageur. Elles portent en général des petits souliers à talons vernis, d'une hauteur à la fois pratique et confirme aux convenances, un fouloir en soie imprimée et un chapeau rond et souple. C'est la tendance voulue par le Charleston, cette danse endiablée qui fait fureur. Pour les soirées substituent toujours les longues et épaisses robes, mais apparaît encore une fois un tout nouveau modèle. Il s'agit de robes s'arrêtant à mi-mollet, le plus souvent couvertes de franges, de rangées de perles scintillantes qui cliquent au rythme des mouvements. Les bonnets en sont souvent garnis également, ou bien ornés de plumes et de paillettes.
Il n'est pas rare de voir de longs manteaux de fourrure en saison hivernale.
Bien que l'apparence féminine se soit libérée durent cette décennie, il est toujours impensable pour une femme de porter un pantalon, entièrement réservé alors à la gente masculine. Bien évidemment, Gabrielle Chanel en décida autrement.
Voici quelques exemples de tenues de l'époque ;
Les hommes, quant à eux, n'ont guère subit de changements radicaux. L'éternel costume ne changera pas. La différence se jouait sur une élégance plus marquée qui prêtait au petit mouchoir de soie dans la poche ou à la fleur, et aux chapeaux de style Panama ou bien même quelques hauts de forme. Il était courant également d'arborer une longue écharpe de soie négligemment passée autour du cou. La différence avec la tenue d'aujourd'hui se constate également en la présence du veston, par dessus la chemise et sous la veste.
Les hommes prolétaires, eux, portent en général des vêtements de toile grossières et un béret mou, très en vogue.