Chapter one

I was born in Russia, and i lived in France for a while...

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Je suis née le 10.08.1902 à Vladivostok. Mes parents s'appelaient Mikaïl et Théodora. Je ne me souviens pas particulièrement de ma petite enfance, sinon que je devais suivre ma maman partout où elle allait, et jouer avec les autres enfants. Puis lorsque j'eus 8 ans, ma mère accoucha d'une petite fille. J'avais une petite soeur, qui s'appelait Kalista. Nous étions plutôt bien lotis, et ne manquions de rien. En effet, mon père travaillant pour le gouvernement, nous étions privilégiés, et nous ne fréquentions que des privilégiés. Il y avait le pauvre peuple, et nous, dans le discours de mes parents. Ils se considéraient visiblement comme supérieurs. Supérieurs à la raclure qui trainait dans les rues. Et quand j'eu quinze ans, ce point de vue, au lieu de me formater moi aussi, ce point de vue, m'agaça, et un soir, mon père me dit : « Aleksya, cet Anton avec qui tu étais ce soir, je ne veux plus jamais le revoir, pas plus que toute cette racaille avec qui tu traînes ! » Ce soir-là, j'ai faillit claquer la porte et m'en aller, m'en aller justement avec cette racaille, mais les yeux de ma petite soeur de sept ans, derrière la porte de sa chambre me retinrent, et au lieu de m'enfuir, je m'enfermai dans ma chambre. Comme vous l'aurais compris, j'avais déjà commencé à me familiariser avec les lois de la rues, et déjà je savais que je saurais m'adapter. Cette année-là, l'occupation des japonais se fit ressentir plus fortement, et l'année suivante, juste après l'armistice, mon père nous fit déménager pour la Frane. Nous allâmes donc habiter Paris.

A Paris, la vie était plus rude qu'à Vladivostok. Les tickets de rationnement étaient de mise, nous ne pouvions pas vraiment manger à notre faim tous les jours. Nous avions tout de même des tickets supplémentaires lorsque mon père arrivait à faire jouer ses relations.
Le 21 décembre 1920 je descendis acheter du lait avec ma soeur. Pendant qu'elle payait le lait, je m'étais roulé une cigarette, et je la fumais. Lorsqu'elle sorti, je la jetai, et l'écrasai. Fumer était quasiment réservé uniquement aux hommes, une femme qui fumait était mal vue. Mais je trouvais ça tellement relaxant. C'était Maxime qui m'avait fait essayer la première fois. Maxime, c'était un jeune homme que j'avais croisé plusieurs fois dans la rue, qui habitait visiblement le quartier, et qui avait toujours été là. Il m'avait abordé lors d'un bal, me demandant une danse, que j'acceptai. Après ça, nous devînmes amis. Mon père n'appréciait pas le fait que je le fréquente lui ou ses amis, tous de la racaille encore. Jusqu'à ce que je lui fasse remarquer, que nous ne valions guère mieux. Après quoi, il s'en suivit une dispute, c'était la première fois que je tenais tête à mon père, et après cette soirée là, il ne me reparla plus de mes fréquentations. Bref, je vous parlais, de la fois où j'étais descendue chercher du lait avec ma soeur. En rentrant, je me dirigeai vers la cuisine, pour y déposer le lait, et ma soeur vers la chambre de mes parents. « A... A... ANYA ! » Je me dirigeai, vers la porte de la chambre devant laquelle ma soeur s'était arrêtée « Kaya! qu'est-ce qui se passe !? » Sous la porte filtrait une flaque de sang... Je poussai la porte, et alors que l'horreur de la scène commençait de me submerger,je pris sa soeur contre moi, et lui tournai la tête. « Ne regarde pas. Tu ne dois pas voir ça... » Nos parents étaient morts, étendus sur le sol. Je tenais ma soeur dans mes bras, et à cet instant, je compris qu'il ne s'agirait plus que de nous deux désormais. Que jamais plus je ne pourrais me reposer sur mes parents. J'allais devoir m'occuper de moi et de sa soeur. C'est alors, que je compris. Je compris ce que ma mère m'avait dit quelques deux semaines plus tôt. « Aleksya, écoute moi. Il faut que tu me promettes quelque chose... Je sais que tu es grande, que tu participes aux revenus, alors je voulais que tu saches que nous avons caché tout notre argent derrière le miroir de ma coiffeuse. Il y a des faux papiers sous le matelas. Et dans le fond du placard, il y a des armes. » « Maman !? » « Attends, je veux que tu me promettes quelque chose, je veux que s'il nous arrive quelque chose à ton père et à moi, tu prennes soin de ta soeur. D'accord ? Promet-moi de t'occuper d'elle. » « C'est... c'est promis. » Elle savait ! Elle savait qu'il allait leur arriver quelque chose, elle le sentait. Je ramener ma soeur de 10 ans dans la cuisine, lui versai un verre de lait, et lui ordonnai de ne pas bouger. Je pris un le sac de toile de mon père dans le placard. Je sortis l'argent de derrière le mirroir, et le rangeai dans une enveloppe, et la fourrai dans le sac. Ensuite, je cherchai les faux papiers sous le matelas. Nationalité Française sur les uns, russe sur d'autres, et américaine sur un troisième. La même chose pour ma soeur. Je mis le tout dans le sac. Je me dirigeai vers le placard du fond avec appréhension. Après avoir réussit à déclencher le mécanisme je découvrit un COLT M1911, deux chargeurs, et quelques boîtes de munitions, je les fourrai aussi dans le sac, en enjambant les corps de mes parents. Etonnamment je me sentais calme, et je ne tremblais pas.J'entrai dans la chambre que je partageai avec ma soeur, et pris des vêtements, pour elle, que je mis dans un deuxième sac, et d'autres pour moi, dans le premier sac.
Je pris la main de ma soeur, et lui expliquai calmement la situation. Nous étions orphelines, nous allions devoir partir, et le mieux pour nous, serait sans doute d'aller en Amérique. Je lui donnai son sac, pris les mien, enfilai un manteau, lui tendis le sien, et descendis les escaliers, en lui tenant la main. Une fois arrivée dans la rue, je cherche Maxime, et finis par tomber sur lui dans un café. Je lui expliquai la situation, et lui dit au revoir.
Nous prîmes un train pour arriver en Bretagne, afin de pouvoir prendre un bateau pour Ellis Island. Nous attendîmes quelques mois avant d'obtenir des billets et de prendre le navire.

Le 21mars 1921, nous arrivâmes sur Ellis Island.

crédit © Inconnus

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Chapter two

Then, i moved to America.

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Le 21mars 1921, nous arrivâmes sur Ellis Island.
Après avoir eu droit à l'examen médical de 6 secondes, et répondu aux 19 questions, ma soeur et moi pénétrâmes sur le territoire New-Yorkais. Enfin, je me sentis libre. Après avoir demandé notre chemin plusieurs fois, nous étions à nouveau perdues, et nous passâmes notre première nuit dans la rue, ce n e fut pas la dernière.
Après quelques jours, je réussis à décrocher un travail dans un cabaret. Je chantais et dansais. Je l'avais toujours plus ou moins fait pour le plaisir, mais désormais, je n'avais pas le choix. En France, j'avais travaillé comme couturière, mais ici, personne n'embauchait une couturière, j'étais jugée trop jeune pour être une Nanny, alors...
Pendant que je faisais ma prestation le soir, ma soeur s'installait dans les loges, et m'attendait patiemment. Au bout de quelques jours de travail, nous avions de quoi louer une chambre de bonne tout en haut d'un immeuble, pour la semaine. Peu à peu, nous nous installâmes, et le propriétaire nous connaissait, et commença à nous faire confiance. Au bout d'un an, j'avais assez économisé pour pouvoir louer quelque chose de plus grand. Et je gagnais plus, parce que petit à petit, je m'étais fait une certaine réputation. On savait qu'aucun homme ne m'avait touché. On me savait aussi capable de me battre, et bien en plus. J'avais mis un homme à terre un soir ou il m'avait agressée. Je me battais seule contre tous. Et après plusieurs fois, je tombai sur une femme qui me dit : « Tu ne sais pas ou t'as mis les pieds ! Ca marche pas comme ça par ici, on a des règles » « La loi, c'est moi maintenant ! » ces mots, je les prononçai pour la première fois. Après quoi, on me connaissait dans le quartier. J'étais une femme respectable, pure, et intouchable. Et ça, ça ne passait pas inaperçu !

Nous sommes désormais en 1924, mes débuts sont dépassés depuis un moment, j'ai réussit à acheter un petit appartement de deux chambres, une cuisine, et une salle d'eau. Les sanitaires sont communs sur le palier. Je travaille dans un bar clandestin, et dans un cabaret quelques fois. Ma soeur a quatorze ans, et vit avec moi. Je m'occupe d'elle aussi bien que possible. Et nous sommes plutôt heureuse.

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