Les journées comme celles-ci, j'en voudrais bien des douzaines dans une semaine ! Quand le soleil commence à se faire de plus en plus présent et qu'on ne sait même plus si on doit mettre son écharpe ou juste un petit foulard décoratif, ça me donne envie de sauter de joie : c'est signe que l'été arrive. Vous l'aurez compris, ma saison préféré, c'est l'été. Les fleurs qui dansent dans le vent, les arbres qui craquent, les enfants qui jouent, les parents qui les regardent avec attention... Les gens commencent tranquillement à être de plus en plus heureux parce que, on le sait tous, le soleil rend les gens beaucoup plus charmant. Quand j'étais en Pennsylvanie, j'adorais l'été. C'était le moment où mes frères et mon père quittait la maison pour toute la journée. J'avais donc la possibilité de faire exactement tout ce que je voulais. Je pouvais me quêter la place dans la charrette d'un fermier pour qu'il m'amène au marché ou je pouvais aller dans le potager cueillir ma récolte personnelle. L'été, à mes oreilles, ça sonne exactement comme la liberté. C'est le moment de l'année où on ne se souci même plus de la peine que nous a causé l'arrivé de l'hiver... L'été, c'est tellement magique. C'est la saison des amours, des fêtes, des petites surprises, des grands voyages, des explorations... Et Dieu seul sait à quel point j'aime encore plus l'été depuis que je suis arrivée à New York ! Central Park qui brille de mille feu, les rues bondés, les marchés qui ouvrent... Ah ! Je sors de ma chambre en courant pour me rendre jusqu'à la grande fenêtre du salon. J'observe à l'extérieur et cette idée que l'été est peut-être presque à notre porte ne cesse de grandir entre mes deux oreilles. J'adore l'été ! Aujourd'hui, ça allait donc être une journée particulièrement joyeuse pour moi. Les premières comme ça me font toujours un bien fou. C'est le moment où on commence à se relâcher et à enfin comprendre que le stress est derrière nous. Aujourd'hui, je prévoyais donc sortir me balader en ville... Je m'étais donc vêtue d'un jeans bien ordinaire et d'un t-shirt très simple. J'avais enfilé mon manteau long que j'avais rangé pour tout l'hiver. Je pris une écharpe et l'enroula autour de mon cou. Je fourra les mitaines dans mon grand sac. On ne sait jamais... Peut-être que le temps pourrait se couvrir et le froid glacial de l'hiver revenir. Je sortis donc de chez moi, verrouillant derrière.

Après avoir marché un bon moment en ligne droite, je bifurqua à gauche pour ensuite marcher quelques pas jusqu'à entrer dans le majestueux parc. Bon... il n'était pas à son meilleur, je dois l'admettre. Ce n'est qu'en juin ou en juillet que le Central Park est à son meilleur, mais au mois de mars, il ne fallait pas non plus le sous-estimer. Je marcha donc un peu plus lentement, voulant profiter du soleil chaud envoyant ses rayons sur ma peau. Journée très tranquille... Magnifique, même. Au bout d'un certain temps, je finis par m'asseoir sur un banc. Oui, j'aurais pu marcher le parc d'un bout à l'autre, mais c'est beaucoup plus amusant lorsqu'on prend quelques pauses pour faire le plein d'énergie. Au loin, les gens commençaient à arriver vers moi. Ils marchaient de façon lente, mais régulière. Ils avaient sans doute eu la même idée que moi... Puis, à un moment, mon regard croisa celui d'une jeune femme que j'avais le souvenir d'avoir déjà vu quelque part. Elle était grande et blonde. Les grandes qui sont blondes, je n'ai pas tendance à les oublier facilement. C'est le portrait typique des filles de la Haute, ça. Plus elle s'approchait et plus j'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. J'essayais de me souvenir d'elle... Lorsqu'elle arriva à ma hauteur, mon regard sur elle se fit de plus en plus insistant. Ce n'est que lorsqu'elle soutenue mon regard que je la reconnu. C'était la fille du Palace. La fille blonde et si parfaite qui pourtant me donnait l'impression d'être à part. D'être... loin derrière. Je ne cessa de l'observer... Depuis la seconde où je l'ai vu dans ce dancing. Elle attire mon attention, c'est tout. Alors que je ne m'y en attendais pas, elle s’immobilisa devant moi. Oh seigneur...