Sujet: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Lun 30 Juil - 16:18
Thomas Easton Lewis
Je me crois en enfer, donc j'y suis — Arthur Rimbaud
INVENTÉ POSTE-VACANT SCÉNARIO
ÂGE ϟ Vingt-deux ans sur le registre officiel, bien qu'on ai l'habitude de lui retirer quelques années à la vue de son physique frêle. SURNOM ϟ Le plus fréquent est Easton. En effet, mis à part ses quelques amis d’enfance qui le surnomme sobrement ‘Tom’, la majorité de ses connaissances lui préfère son deuxième prénom. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ Le quinze Février 1903 à New York City, États-Unis d'Amérique. Néanmoins, sachant qu'il fut inscrit sur les listes de naissance dix jours après sa venue au monde, son véritable anniversaire est le cinq Février. EMPLOI ET OCCUPATIONS ϟ Dans les bas-quartiers dont est issu Easton, les petits boulots sont légion certes, mais ne sont jamais très avantageux. Après être passé par la case cireur de chaussures à dix-onze ans, il a délaisse les métiers "nobles" au profit de services certes moins honnêtes, mais tellement plus rentables. Ainsi lorsqu'il ne traine pas dans les rues ou dans les cabarets, le jeune homme rapporte des paquets aux hommes de la nuit, casse quelques vitres d'autos ou brule des marchandises. Plus bandant que de vendre des clopinettes à l'unité, n'est-ce pas ? SITUATION FAMILIALE ET AMOUREUSE ϟ Romantique amer. Ses déceptions sentimentales sont bien trop nombreuses : amant éconduit, rejeté par le passé par les filles de son quartier et aujourd'hui trop souvent moqué par les danseuses qui, reconnaissant son physique avantageux, ne voient encore en lui qu'un 'petit ange'. FORCES ϟ Son indépendance et son sens de la débrouillardise. Easton sait s'en sortir seul : depuis sa plus tendre enfance, il a comprit que l'on ne se satisferait jamais mieux que par soi-même. Alors il ne compte sur personne. Ses nombreuses lectures lui ont permis de développer une certaine culture et un certain raffinement qui, en plus de faire leur effet auprès des dames, lui permettent de se distinguer des autres enfants d'ouvriers de son milieu. . FAIBLESSES ϟ Son sang-chaud. Il démarre au quart de tour et ne manque pas de s'attirer de nombreux ennuis. Les femmes sont l'une de ses faiblesses : il leur résiste rarement et est donc facilement manipulable. Il est aussi très susceptible et ne supporte pas les critiques. PEURS LES PLUS SOMBRES ϟ Finir comme son père, ouvrier immigré irlandais fauché à la baffe facile, plus souvent raide mort qu'affectueux, passant sa vie entre l'Usine et les pubs puants. RÊVES POUR LE FUTUR ϟ Pouvoir lui aussi, un jour franchir les portes des cabarets au bras de belles femmes, un costume chic différent chaque soir, payant la tournée pour ses amis. La roue tourne dit-on, et si la gloire n'est pas pour demain, il espère bientôt disposer de la reconnaissance à laquelle il aspire. SIGNES PARTICULIERS ϟ Vraiment ? Voyons, je présume que vous avez déjà pu remarquer sa chevelure flamboyante et ses yeux émeraudes... TRAITS DE CARACTÈRE ϟ tenace — excessif — avide de faire ses preuves — gentleman — culotté — flambeur— futé — brutal — rancunier — moqueur. GROUPE ϟ Ses origines plus que modestes lui confèrent tout naturellement une place dans le groupe des Blues.
crédit barcka.
and all that jazz
may the odds be ever in your favor
« Je n'aime pas me projeter dans le futur, ça me donne le cafard. Si il y a bien une chose que la rue m'a apprise, c'est de vivre au jour le jour, ne pas perdre de temps à rêvasser sinon on perd le contrôle de ce qui nous entoure. Alors j'ai appris à me contenir. Je ne sais pas comment je vais terminer, non. Il y a des gens qui sentent qu'il mourront jeunes, d'autres qui veulent se marier pour mourir entourés de leurs petit-enfants. Moi je ne sais pas, c'est le néant. Honnêtement si je passe la décennie sans me prendre une balle perdue, je serais content. Dans les beaux quartiers, c'est calme, mais chez nous des gosses se font descendre toutes les semaines à cause des gangsters qui règlent leurs comptes. Morts pour rien. Il y a cinq ans je me demandais si je passerai l'hiver. Chaque jour nous redoutions une lettre d'appel au nom de mon père. Si il était envoyé au front, c’en était fini de la famille. Regardez Ernest, mon meilleur ami : son père est mutilé de guerre et même avec la pension, ils peinent tous à vivre. Résultat, son frère bosse 16 heures par jour dans une usine et s'intoxique consciemment... Il dépassera pas les trente ans. A cause d'un conflit qu'était pas le notre. »
Il sait jouer quelques accords au Banjo. Catholique par tradition, il est très spirituel mais pas pratiquant, sauf lorsqu'il s'agit de se confesser. Il a apprit à lire à quatre ans avec son grand-père. Ce fut aussi lui qui le nomma d’après Thomas Mayne Reid. Il n'a jamais pénétré dans un cinéma de sa vie. Si ses moyens le lui permettaient, il s’achèterait une vingtaine de paires de chaussures cirées. Il dessine incroyablement bien. Une fois, il est sorti avec une danseuse irlandaise : elle s'est avérée être sa cousine et il n'a plus jamais remit les pieds dans l'établissement. Il a appris quelques mots de français en essayant de lire du Rimbaud en version originale, mais ne parle pas assez pour être comprit. Il fume tout ce qui peut passer dans une cigarette. Son plat préféré est le rôti de boeuf. Il est catalogué comme le petit irlandais de service mais n'a jamais mit le pied dans ce pays et considère qu'il ne lui doit aucune reconnaissance. Il adore le Ragtime et son compositeur préféré est Scott Joplin, malgré le fait qu'il soit afro-américain.
Ladies ans gentlemen, nous avons aujourd'hui le plaisir d'accueillir T. Easton Lewis ! Bonjour et bienvenue sur la radio AT&T's, nous avons préparé quelques questions pour vous. Premièrement, tout le monde aimerait savoir ce que vous pensez des bars clandestins et du jazz, ne vous inquiétez pas, ça ne sortira pas d'ici ! « J'aime bien. Enfin...certes je passe plus de temps dans les cabarets que dans les bars, néanmoins ce n'est pas pour autant que leur existence me déplait. Quant au Jazz, oui c'est de la bonne musique mais bon je ne m'y connais pas tellement. » Oh, je vois... Ainsi, votre avis concernant la Prohibition ... « Sérieusement, qui a été si bête pour croire que sous prétexte qu'il serait interdit, l'alcool disparaitrait de notre pays ? Moi la situation m'arrange plus qu'autre chose à vrai dire . Les grands se font de l'argent sur le dos du gouvernement et me paient avec alors bon... » Oh ! Dans ce cas, buvez-vous de l'alcool ?« Oh comme tout le monde ! Pas beaucoup non, je ne veux pas finir poivrot, mais assez pour pouvoir profiter pleinement ! Enfin, je ne sais pas si vous voyez...» Personne ne vous juge, ne vous inquiétez pas. Et, dites-nous, New York, en un mot, c'est quoi pour vous ?« (soupir) En un mot ? Opportunités. Oui, c'est une ville infernale mais elle a l'avantage de se construire encore et pou les gens comme moi, cela signifie plus de chances de s'en sortir. » Comme je vous comprends ! Pourriez-vous donc nous donner votre point de vue sur l'époque que nous vivons ?« Je ne suis pas du genre à méditer sur ces choses là. Cette époque je la vis et je suis trop occupé à ça pour pouvoir prendre assez de recul. Et puis, avec la guerre qui vient de passer, vous croyez franchement que j'aurais un avis positif ? » Et bien, je vous remercie pour cette interview plus que constructive, je vous laisse passer dans la seconde salle pour un moment plus intime avec nos auditeurs.
Et maintenant, vous voici de l'autre côté du rideau mwahaha ! Parce qu'on adore les endives jambon, dis-nous de quelle couleur tu préfères tes chaussettes mon pote ! « Je ne me suis jamais posé la question. Marron ? » Ohoho, c'est le Père Noël ! Et à part lui, c'est qui ton modèle sur Terre ?« Mon grand-père sans doute. C'était un homme plein de ressources, très attentionné et patient. Dommage qu'il soit mort.» Oui non mais c'est bon, on a compris que tu voulais des cadeaux. Ça ne te suffit pas déjà, tes tartines beurrées tous les matins ? Faut en plus que tu demandes autre chose ? Les jeunes, de nos jours. Bon, alors, parce que je suis vraiment généreux, tu préfères le théâtre, le cinéma, ou le cabaret ?« (rires) Le cabaret ! Je n'ai jamais fichu un pied dans les deux autres. Et puis, on ne va pas se mentir, les filles sont belles par là bas.» Ben oui, c'est pour t'offrir une place, rohlala. Bon, au monde je suis fixé. Et, dis-moi, où est ton lieu favori dans le monde entier ?« L'appartement de mon grand-père avant qu'il ne soit vendu. Il avait une sacré bibliothèque, avec des livres d'Hemigway, Baudelaire et Twain ! Bon sang, heureusement que j'en ai piqué au fil des années, il ne doit m'en rester qu'une dizaine mais au moins ils sont saufs. » Ohh, charmant ! Donc tu dois aimer la patate douce ! Et, par pure curiosité malsaine, ton morceau préféré de nos Roaring Twenties ! « J'ai un peu honte, je ne m'y connait pas tellement en tout ça...euh du Original Dixieland Jass Band, je dirais Livery Stable Blues ? » Oooh, le grimpeeeur ! Et pour terminer cette magnifique et constructive entrevue, dis-nous, le plus important ... Tu aimes le fromage de chèvre ?« Pfiou, la dernière fois que j'en ai mangé ce devait etre il y a si longtemps que je ne me souviens même pas du gout que ça a.» Merci à toi poto, n'hésite pas à revenir faire un tour par ici !
crédit barcka.
Inès aka Barcka.
TON PSEUDO & TON PRÉNOM ϟ Barcka.TON ÂGE & SEXE ϟ 17 ans en Septembre 2012 & féminin. DÉCOUVERTE DU FORUM & AVIS DESSUS ϟ Une amie qui le connaissait m'en a parlé et m'a envoyé l'adresse. J'étais (et je suis encore) dans un trip scorcesien et je cherchais à tout prix un forum historique. Alors oui, y'a quarante ans d'écart entre ce que je recherchais et ce que j'ai trouvé, mais je ne regrette vraiment pas ! PRÉSENCE DESSUS ϟ Régulière, mais l'année prochaine je vous promets des absences dues aux révisions du Bac Français... CONNAISSANCES ET AVIS SUR LES TWENTIES ϟ Le strict minimum, ce que j'ai pu chopper dans quelques bouquins, films ou épisodes de Cold Case TA CHANSON DE JAZZ ϟ Etta James - At Last AVATAR ϟ Matthew Hitt, que j'ai GALERÉ à trouver. LA TAILLE DE TON GROS ORTEIL ϟ CODE DU RÈGLEMENT ϟ validé par Maija. UN DERNIER MOT ϟ gnark gnark
crédit barcka.
Dernière édition par T. Easton Lewis le Dim 22 Déc - 19:26, édité 15 fois
Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Lun 30 Juil - 16:19
histoire
L'histoire humaine est par essence l'histoire des idées — Herbert George Wells
« Mes parents ont toujours habité dans notre petit appartement de Woodhaven, dans le Queens. Mon père, Seamus Ray Lewis, avait émigré d’Irlande à l’âgé de huit ans, c’est à dire lorsqu’il fut assez âgé pour porter une malle seul et ainsi fuir la misère qui rongeait les montagnes de Blackwater. Il ne m’a jamais dit comment il avait rencontré ma mère, Frances Gallagher de son nom de jeune fille : je sais seulement qu’elle a quitté son confort brooklynien pour venir s’installer dans le taudis qu’il lui avait préparé, alors il faut croire qu’ils devaient être amoureux… Mon frère Henry naquit quatre ans après leur installation et je les rejoignait tous deux ans plus tard. Aussi loin que je ne puisse remonter dans mes souvenirs, la personne la plus proche de laquelle je n’eu jamais été fut mon grand-père Isaac Evidemment, je parle de mon grand-père maternel, l’autre ayant fini le reste de ses jours en Irlande. Je crois que je ne peux pas exprimer suffisamment ce que je ressentais pour lui. Mon paternel étant absent durant toute la journée, c’était chez lui que je trouvais refuge. Je garde de lui le souvenir d’un vieil homme bienveillant et très drôle. Il avait l’habitude de me lire des fictions lorsque je lui rendais visite. Ce fut lui qui ne fit rencontrer Edgard Poe, R.L Stevenson et Charles Dickens. Jamais nous nous disputions et je sais que de ses deux petits fils, je demeurais son favori. Il était veuf, ma grand-mère étant morte en donnant la vie à sa seconde fille et vivait seul depuis. Alors forcément, lorsque ma mère lui avait proposa de venir occuper l’appartement du dessus, il accepta. »
***
Printemps 1910
Les épais rideaux de velours laissaient passer dans la pièce de fins rayons solaires. Les étagères qui semblaient toutes sur le point de céder tant elles étaient remplies d’ouvrages, étaient zébrés par la lumière caractéristique de l’après-midi. La pièce était silencieuse, seul le grincement du rocking-chair au milieu de la salle retentissait à un rythme régulier. Sur la chaise était posé un vieil homme dont l’épaisse barbe blanche lui masquait la majeure partie du visage. Il était assoupi, les doigts croisés sur son ventre bedonnant, ronflant à peine. A ses pieds, assit à même le tapis poussiéreux, reposait un jeune garçon d’une douzaine d’années. Il avait disposé un livre épais sur le sol et lisait tranquillement, sans prêter attention à ce qui pouvait l’entourer.
« Tom ! Tom ! »
L’enfant leva brusquement la tête. Qui diable avait osé déranger le calme serein qui régnait alors dans la pièce ? Il soupira et se leva, avant de se diriger vers la fenêtre. Malgré les cinq étages qui le séparaient du trottoir, il avait reconnut un visage familier devant l’entrée de l’immeuble. Thomas, agacé, attrapa alors sa veste de tweed et claqua la porte d’entrée. Il dévala en vitesse les marches et arriva enfin à la hauteur de la rue.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu sais, j’étais absorbé dans un excellent livre lorsque... » « Oui oui, désolé mais il fallait vraiment que tu viennes voir ça. Braxton m’a donné un dollar pour que je rapporte un paquet à l’un de ses copains. » « Écoute c’est bien pour toi mais là.. .» « Laisse moi terminer veux-tu ! Il m’a dit qu’il acceptait de te payer aussi si jamais tu m’accompagnais ! C’est pas génial ça ? Un dollar par paquet, je sais qu’il en reçoit deux ou trois par semaine.. » « Ça fait beaucoup d'argent... qu’est-ce qu’il y a dedans ? » « J’en sais rien, il m’a interdis d’y toucher et tu sais qu’il ne rigole pas. Néanmoins il m’a aussi dit que si tu étais d’accord, on pouvait commencer à travailler demain. Tu en penses quoi ? Fini, la vente de journaux sous la flotte mon vieux ! » « Faut voir. Peut-être qu’on peut essayer demain et voir ce que ça donne… »
« C’est ainsi qu’avec Ernest, mon meilleur ami d’enfance, nous faisions nos premiers pas dans la clandestinité. A l’époque, on ne savait pas ce que contenaient les paquets que nous donnait Braxton, mais il est évident aujourd’hui que nous servions de distributeur d’alcool pour ses clients qui ne souhaitaient pas prendre de risques. Plus tard, il nous confia des taches plus risquées. A treize ans, je me souviens avoir brulé à moi tout seul une rangée d’autos. Est-ce que nous avions conscience que ce que nous faisions n’était pas légal ? Au départ non, mais c’est devenu évident par la suite. Ça ne nous a pas empêché de continuer : il fallait survivre comme on pouvait et, tant que ma mère ne me posait pas de questions sur les vingt dollars que je ramenait par mois, il n’y avait pas de véritable risque. Aucun membre de ma famille, mis à part mon frère, ne se douta de la vraie nature de nos activités. »
***
Été 1916
De loin, les deux garçons se ressemblent de manière troublante. C’est en s’approchant que les détails se dessinent et que les différences apparaissent : l’un est châtain, l’autre possède des cheveux flamboyants. Ils ne sont pas exactement de la même taille et malgré leurs visages marqués, il semble que l’un des deux soit aussi légèrement plus mince. Deux frères, inséparables, allongés sur l’herbe sèche. Ils portent des vêtements similaires : leurs vestes sont élimées et leurs pantalons tachés. La crasse s’est tellement incrustée dans le tissu qu’elle ne part plus à l’eau chaude. Et dire qu’on les prend pour l‘avenir de la nation…
« Comment va ton père ? Tu as des nouvelles ? » « Mon frère a reçu sa lettre Lundi. Il est sur le front en France. Je crois qu’il rentre bientôt. Il est temps que cette foutue guerre se termine, Braxton ne paie pas assez pour combler son absence. » « Vous ne recevez pas d’argent ? L’état envoie une pension, non ? » « Tu parles, des clopinettes. Les mieux payés ce sont les sergents, les officiers. Lui c’est qu’un ambulancier, il ne se bat même pas. » « Si tu savais, chaque jour je prie le bon Dieu pour que le facteur saute notre maison. » « Ton père ne sera pas appelé, je l’ai entendu dire au mien qu’il avait trop d’antécédents de problèmes cardiaques. »
Thomas ne répond pas, soulagé. Lui-même l’a échappé belle. A trois ans près, il était appelé dans les rangs de l’armée. Oui, il ne connaît pas la guerre, mais Dieu sait qu’il se contrefiche de toutes ces histoires de patrie. Il est déjà assez compliqué de se frayer une place parmi les travailleurs new-yorkais, alors en Allemagne. Les yeux rivés vers le ciel, il allume machinalement la cigarette que lui tend son ami, déjà reparti dans ses pensées. « Grand-père est mort durant la Grande Guerre. Je ne me rappelle plus tellement de ce jour là, tout simplement parce que le jour de son décès est aussi le jour de ma première réelle cuite. Je me revois devant son corps enveloppé dans un linge. Choqué oui, j’étais si choqué que je n’ai même pas versé une larme. La mort n’avait jamais touché ma famille et, à part la mère d’Ernest, je ne connaissais personne qui était véritablement parti. Le soir-même, pour me consoler, Braxton m’emmenait dans le cabaret de l’un de ses amis. Il n’avait jamais été très sympathique avec moi, mais cette nuit là, je me souviens qu’il avait payé mes consommations sans broncher. Et j’ai du sacrément dépenser. En fait, j’ai tellement bu que je me souviens plus de la migraine que j’ai subi le lendemain, que de la mort de grand-père elle-même. Par la suite, je n’ai plus jamais remis un pied dans son appartement, sauf quelques semaines plus tard, pour y sauver quelques livres dont je savais que ma mère prévoyait de vendre. Sans lui, le lieu avait perdu toute son essence, il était vide. Et à la vue de son lit qui n’avait jamais été refait, de sa tasse de café encore à moitié remplie, un seul mot m’était venu à l’esprit : pathétique. »
***
Le 14 Mars 1916
A l’intention de mon bien-aimé petit fils,
Si tu tiens cette lettre entre tes mains, alors je suis parti depuis bien longtemps. Avant tout, excuse moi de te déranger de l’au-delà, je sais que ces choses là ne se font pas vraiment, mais j’imagine qu’il est important que je te dise quelques choses que je n’ai pas eu l’occasion de te communiquer de mon vivant, même si elles me semblaient naturelles. Tu es le fils que je n’ai jamais eu la chance d’avoir mon garçon et sache que si j’ai vécut ces dernières années, c’est uniquement pour toi. Ma vie ne fut pas des plus belles, c’est pour ça que je n’ai jamais voulut t’en parler, je m’en excuse. Lorsque ta grand-mère est morte, la seule lumière de ma vie s’éteignait et c’est pour elle que je me suis occupé de mes filles, au lieu de les laisser à ma propre famille. A l’époque, j’étais un homme qui n’avait plus rien à perdre et j’avais tant d’amertume en moi que je n’avais plus rien à gagner non plus. La vie ne se résumait plus qu’à une pénible épreuve pour moi et que le Seigneur m’en pardonne, j’ai enfoui durant des années un besoin d’en finir. Dieu soit loué, j’ai trouvé en toi, petit homme, une source de joie de vivre. Je ne t’ai jamais dit que je t’aimais, je te le dis aujourd’hui : tu as été le fils tant désiré avec Grand-mère Madeline et je suis fier de ce que tu es devenu.
A présent, passons au plus important. Je suis parti, mais sache que je serais à jamais avec toi pour t’accompagner. Ne vis pas comme eux, Thomas, libère toi de l’existence à laquelle ils te promette tous. Vis ta vie, crois en toi et en ton potentiel, tu vaut beaucoup mieux que ce à quoi on te destine. Ne laisse jamais rien ni personne te dicter tes actions, tes envies. Même si le bonheur ne frappera pas à ta porte, tu auras la chance au moins de mourir en homme libéré.
J’ai laissé quelques économies à ton intention sous une latte du plancher, dans ma chambre. Prends les et partage avec Henry, c’est un brave garçon. Prends quelques livres, si ta mère ne les a pas encore vendu. Pas trop, ces ouvrages sont la seule chose de bien que je puisse lui apporter. J’aimerai au moins qu’elle en tire quelque chose. Je te lègue aussi ma pipe, mon béret de marin et ma montre à gousset.
Prends soin de toi, ai une vie incroyable.
Grand-père Isaac Patrick Gallagher.
« Ma mère m’a donné l’enveloppe cachetée le 21 Mai 1920. Avec quatre ans de retard. Elle l’avait oubliée dans un tiroir et ne se souvenait même plus que c’était son défunt père qui lui avait donné. Ces mots me bouleversèrent pendant quelques jours. Il avait pensé à me dire adieu, même dans la mort. Ce fut le déclic pour moi, je ne finirai jamais comme mon père, aussi ingrat que cela pouvait paraitre. J’allais vivre la vie dont je méritais. Heureusement pour moi, l’appartement de grand-père se vendit à un couple fort aimable, qui me laissa soulever leur parquet sans trop se poser de question. Il n’y avait pas beaucoup d’argent, trente dollars tout au plus, mais je ne m’étais pas attendu à une somme phénoménale. Henry eu sa part et je partageais par solidarité les 30 dollars restant avec Ernest. Oui, il gagnait plus que moi, lui qui était presque devenu homme à tout faire chez Braxton (auprès de qui je refusais toute autre tache que la livraison ou les avertissements violents) mais sa situation familiale se dégradait de jour en jour : son père revenu de guerre avec un bras en moins était inapte au travail et se servait du restant pour le cogner. Quant au objets légués, il n'en restait plus que le béret, qui ne s'était pas vendu. Qui a part moi, en aurait voulu ? La lettre m’avait faite grandir, je n’appartenais pas à ce milieu. J'aurais mieux. »
☇ STATUT : love anything and your heart will possibly be wrong or broken
☇ JUKEBOX : nowadays - chicago ♥
☇ COMPTES : Christopher J. Hastings
Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Lun 30 Juil - 19:43
BIENVENUE sur ATJ bonne chance pour ta fiche
S. Maija Pavlov
ADMIN « you ain't seen nothin' yet
☇ PRÉNOM : Sarah
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☇ ÂGE : 22 ans
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Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Mar 31 Juil - 8:06
J'me suis exclamée sur ton avatar, mais je t'ai même pas souhaité la bienvenue du coup... xD Donc BIENVENUUE. Comme hier si tu as d'autres questions n'hesite pas. Et bon courage pour ta fiche !
C. Evpraksiya-Honor Kniaz
FONDA hooked into machine
☇ PRÉNOM : clémence / ziggy stardust.
☇ STAR : kaya scodelario.
☇ CRÉDIT : glass skin & tumblr
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☇ STATUT : fiancée
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Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Mar 31 Juil - 9:13
BIENVENUE par ici ! Bon courage pour ta fiche, et n'hésite pas si tu as des questions.
Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Mar 31 Juil - 18:25
Merci à vous trois pour vos messages edit : et voilà, fiche terminée.
Robert L. Svensmann
ADMIN ∇ So raise your glass
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Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Mer 1 Aoû - 0:17
Je te le redis, plus officiellement cette fois : bienvenue parmi nous ! J'ai donc attendu de lire ta fiche en entier avant de prononcer mon verdict et... Bah voilà. J'aime beaucoup l'histoire. J'imagine facilement les scènes ( à quelques divergences des tiennes, je suppose. Et puis le béret de marin ), j'aime beaucoup le contexte dans lequel tu as décidé de camper ton personnage et aussi la relation grand-père/petit-fils sur laquelle tu as décidé de baser ton perso. Je devine, derrière Easton, un personnage à la fois libre et retenu par ses "devoirs" ou trop ancré dans son passé et ses actions pour vivre correctement, et je trouve ça plaisant. L'atmosphère lourde se fait bien sentir et colle aussi assez bien à la période des 20's, post WW1, traumatismes et autres douleurs qui s'ensuivent. Bref, j'adhère totalement. ( et ton style )
Robert L. Svensmann
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Sujet: Re: T. EASTON LEWIS ▶ 100 % Mer 1 Aoû - 0:17
Tu viens d'être validé(e), mais il te reste cependant des choses à faire ! En effet, il faut bien remplir ton profil, tous les champs ( ou le maximum ), et le gif. Ensuite, il est nécessaire d'ouvrir une fiche de lien dans cette catégorie afin de t'intégrer parfaitement au forum, cela te permettra d'avoir des liens avec les autres membres. Si jamais les codes ne sont pas ton fort, il y a des prédéfinis dans ce sujet. Il en va de même pour le sujet des topics. Il est conseillé de surveiller régulièrement les annonces, afin de suivre les intrigues et les animations et participer pleinement au forum. N'oublie pas également de participer au flood, on est là pour se faire plaisir et rencontre aha ! Sans oublier le rp, bien entendu. Allez, file donc danser le Charleston !