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Behind the lights

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T. Easton Lewis
T. Easton Lewis

☇ PRÉNOM : Inès
☇ STAR : Matthew Hitt
☇ CRÉDIT : Barcka ©
☇ MISSIVES : 25
☇ ÂGE : vingt-deux ans
☇ STATUT : Romantique déçu
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MessageSujet: Behind the lights   Behind the lights Icon_minitimeVen 10 Aoû - 19:03



behind the lights

Bienvenue dans le merveilleux sujet de T. Easton Lewis qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Maija S. Pavlov. Pour leur petit sujet, ils interdisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils interdisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule en Mars 1924, un peu avant la représentation alors que la météo est capricieuse. A présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Tous les artistes aiment recevoir un peu d'encouragement, non ? C'est exactement pourquoi Easton vient rendre visite à Maya mrgreen

crédit ©️ Barcka.


Dernière édition par T. Easton Lewis le Ven 10 Aoû - 19:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Behind the lights   Behind the lights Icon_minitimeVen 10 Aoû - 19:03

De fines volutes de fumée s’échappaient de sa cigarette. Confortablement assit dans l’automobile, il observait par la fenêtre le manège des clients du théâtre.
Les simples curieux venus chercher leur ticket sur place attendaient dans la queue, avec bien souvent leur manteau comme seule protection contre les bourrasques violentes. Les habitués du lieu eux, agissaient différemment. En général, il s’agissait de bourgeois aisés ou d’hommes d’affaires. Il les reconnaissait à leurs Panamas, leurs écharpes blanches et leurs cannes. Privilégiés, ils s’engouffraient sans attendre dans le bâtiment, par une petite porte adjacente à l’entrée principale. Sans doute avaient-ils réservé. « Ça vous fera 4 dollars 37 cents. » Easton n’avait même pas remarqué que le moteur avait cessé de gronder. Il tira un billet de 5 dollars de sa poche et le tendit au chauffeur de taxi. Lorsque celui-ci lui eut rendu sa monnaie – sans doute agacé qu’il ne la lui cède pas – le jeune homme quitta le véhicule. La radio n’avait pas menti : le vent était fort et frais. Il referma un peu plus le col de son manteau et se hâta de traverser la chaussée.
La nuit avait beau être tombée, la rue était encore illuminée par les enseignes des cabarets et des restaurants qui la bordaient. Il dépassa la file de personnes le pas décidé, et rejoignit la porte réservée aux habitués. Un homme l’y attendait, l’air irrité : Ernest. « Bon sang, t’as mis un sacré temps ! Dépêche toi, on t’a gardé une place ! » Easton jeta un dernier coup d’œil derrière lui et s’engouffra dans le bâtiment, précédé de son ami.
Ils débouchèrent très rapidement sur la salle principale. Elle était remplie de monde, et pendant un instant il se demanda si tout ce brouhaha ne devait pas déranger les danseuses. Quoique, elles devaient bien en avoir l’habitude, n’étaient-elles pas payées pour ça ? Il suivit son compagnon vers les escaliers qui menaient aux balcons. « Stanley est ici. C’est lui qui a prit les places. Le show commence dans un bon quart d’heure, t’as vu comme la salle est bondée ? Ah, ils doivent se faire un sacré paquet… » Il écoutait à peine ses élucubrations. De toute façon, il connaissait déjà trop bien le refrain. Tout tournait autour de l’argent dans leur milieu, si bien que Thomas commençait à en avoir des aigreurs d’estomac. Il faisait mine d’être attentif, tendit que son regard se portait vers les serveuses. Ils arrivèrent enfin à leurs places. Sur les sièges voisins étaient posés deux hommes, environ la trentaine, fumants tous les deux de gros cigares. « Easton, mon ami ! Assieds toi, fais comme chez toi. Tu es à la maison. Comment tu vas ? Pousse toi, toi ! Laisse lui la place… » Une femme qu’il n’avait même pas remarqué tant elle était silencieuse se décala hâtivement. « Voilà. Assieds toi. T’ais-je présenté Martha ? C’est mon amie, une jolie fille hein ? Et en plus, elle a ce que j’aime : elle ne l’ouvre que quand je lui demande. N’est-ce pas ma chérie ? Un baiser ! » Le teint de dénommée Martha tourna au rouge écarlate. Elle se pencha vers son compagnon et lui déposa un léger baiser sur les lèvres. Il était clair qu’elle n’était pas à l’aise parmi tous ses hommes, et c’était sans compter les familiarités de son ami. Easton écrasa son mégot dans un cendrier qui trainait là et déposa son écharpe sur son siège. Il n'avait jamais apprécié l'attitude de goujat de Stanley : il se sentait plus mal pour cette pauvre femme qu'autre chose. Et eux, ces abrutis qui riaient comme des ânes... Il interpella Ernest : « J’ai une course à faire, laissez-moi seulement cinq minutes. Je reviens vite. » Les protestations de ses amis ne lui parvinrent pas aux oreilles tant il se dépêcha de dévaler les escaliers. Il traversa l’assemblée et s’orienta vers les loges. Il connaissait ici une danseuse particulièrement charmante, chez qui il avait l’habitude de passer avant ou après les représentations. Cette fois, le jeune homme était certain que Maija ne l’attendait pas. Et tant mieux, parce qu’il adorait les surprises. « Oh, où on va comme ça ? » Un épais vigile avait stoppé sa course, pile à l’entrée des coulisses. Avant même qu’il n’eût le temps de se justifier, Easton vu arriver vers eux une danseuse brune. « Laisse le Randy, c’est un ami de Maya. Je l’ai souvent vu chez elle. » Elle lui adressa un clin d’œil lourd de sous-entendus et repartit se préparer. Randy le garde n’eut plus qu’à le laisser passer.
Les coulisses étaient un lieu assez singulier. La majorité des filles s’y promenaient sans gêne à moitié maquillées, s’échangeant des conseils ou discutant de divers potions. La première fois qu’il y avait pénétré, Easton avait senti le feu lui monter aux joues tant la notion de pudeur avait été écartée. Aujourd’hui ce n’était plus qu’un couloir comme un autre. Il arriva finalement chez Maya. Toc toc. S’en suivit le traditionnel ‘entrez’. Ce qu’il fit.
La danseuse était en pleine séance de préparation. Sa loge n’était pas en très bon état, des tenues variées étaient machinalement posées sur les chaises, ou accrochées à une penderie. Il retira son chapeau, dévoilant ainsi sa chevelure flamboyante et referma la porte. « Bonsoir. Je ne vous dérange pas j’espère ? » Le vouvoiement était ironique. Apres le baisemain formel, il attrapa d’une main une chaise en osier, la retourna et s’assit le torse contre le dossier. « Comment se porte la future étoile montante des Etats-Unis d’Amérique ? Tu vois, je ne suis venu que pour ton spectacle… » Une épaisse fumée aigre sortit de sa bouche. Il alluma une Lucky Strike, avant de tendre le paquet à son interlocutrice. Il fallait bien se l’avouer, il appréciait assez ce bout de femme. Elle savait parler, avait une sacré allure, et dansait divinement bien. De quoi ensorceler tous les hommes. Et il ne faisait pas exception.
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S. Maija Pavlov
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MessageSujet: Re: Behind the lights   Behind the lights Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 21:53


« maya&easton »

Le soleil dardait ses derniers rayons dorés, baignant la ville d'un halo semblant imposer la quiétude. Maya repoussait jusqu'à l'idée même de s'adonner au quotidien banal qui ferait d'elle un individu irrémédiablement prévisible et d'une désespérante léthargie. Non elle ne rentrerait pas chez elle servir son repas à un mari abusif. Non elle n'aurait pas la charge d'une ribambelle d'enfants en bas âges. Celle des soins qu'elle se devait de prodiguer à sa mère était amplement suffisante. Si le coût financier et la nécessité de sa présence s'avéraient étouffants, elle reconnaissait volontiers que cette situation lui accordait davantage de libertés en un sens. L'absence d'implication de sa mère souffrante dans ses choix lui permettait d'éviter pour le moment la mention d'un quelconque mariage ou le manque de saveur d'une vie bien rangée. Elle secoua la tête comme pour écarter de son esprit ces pensées lancinantes et sortit du café.

Ce lieu qu'elle répudiait avait au moins l'avantage certains de lui permettre de concilier et de faire cohabiter les deux parts d'elle-même. Néanmoins, la nécessité récente de repousser parfois la fermeture lui était des plus détestable. Elle se surprit à songer que la responsabilité familiale qui la faisait ployer sous son poids n'était dû qu'on départ d'Alesksei. Si aujourd'hui il était demeuré à ses côtés, elle aurait le loisir d'abandonner ses impératifs à Chelsea pour s'adonner pleinement à ses préoccupations nocturnes. Ce n'était qu'en cette condition que la noctambule qu'elle était pouvait prendre le dessus et se révéler. Elle chassa cette idée rapidement. Les "et si" n'avaient pas leur place dans un quotidien rongé par l'amertume du départ, de l'abandon. Une rancœur sans nom qui l'avait déjà dévorée à plusieurs reprises s'empara d'elle. Ces vagues de colère mêlée à la désolation la laissaient bien souvent démunie. Elles lui permettaient de conserver une indifférence glacée face aux aléas de la vie. La jeune femme conservait cette armure qui ne lui volait rien de sa fraîcheur pour devenir ce qu'elle représentait à la nuit tombée. Un courant d'air sans impératifs et solide face aux tourments d'une époque sans précédents. Elle incarnait la jeunesse libérée des entraves d'avant guerre. N'ayant jamais était directement concernée par le sang déversé dans le départ au combat d'un père ou d'un frère, le traumatisme de l'annonce de la mort de ceux que l'on aime tendrement. Si elle ne savait plus rien de l'existence d'Aleksei une espérance utopique l'amenait à songer à son retour. Pour rien au monde elle ne souhaiterait apprendre sa mort, préférant à cette nouvelle, l'incertitude d'espoirs infondés. Elle l'aimait tant qu'elle ne parvenait à se convaincre de songer que tout cela ne fut pas réciproque. Aujourd'hui elle avait besoin de réponses, ne pouvant plus se convaincre du bénéfice de l'attente. Le visage de Thomas s'inscrivit dans le fil de ses pensées, il était nécessaire, vital pour elle désormais qu'il parle. Qu'il lui permette de s'échappe de son douloureux questionnement. Elle était prête à tous désormais. Jusqu'à ignorer la confusion qui était sienne à sa vue. Le seul qui parvenait à faire surgir de l'obscurité le visage conciliant de son frère avant de la faire chanceler.

Elle s'était lancée depuis les bas fonds de Chelsea dans la course éreintante pour rejoindre ce Broadway idyllique. Il ne s'était écoulé à ses yeux, qu'une poignée de jours passés entre ses bras vigoureux. Le jour où elle avait manqué de s'étouffer dans son étreinte glacée lui apparaissait encore nettement. Le souvenir de s'être débattue pour échapper à la poigne solide qui l'aurait négligemment brisée la remplissait d'une assurance indéniable. Elle se sentait plus forte d'avoir tenu tête au géant, de lui avoir fait courber l'échine. Elle était parvenue à se faire une place tout contre son cœur, dans ce lieu d'exception que constituait le Palace. Elle n'avait pas flanché, ne s'était pas laissée abattre dans son insistance et sa détermination. Poupée chétive qui avait su appréhender ce corps massif. Pour ce chemin qu'elle s'était tracée seule, on lui devait le respect. Elle ne comptait pas laisser sa place et dansait dans une extase si complète, que quiconque souhaitant l'y arracher fondait devant cette démesure. Le géant l'avait adopté, elle lui en serait éternellement reconnaissante.

Elle avait rejoint sa loge d'un pas léger, arpentant les couloirs étroits un sourire fiché sur les lèvres. Elle salua plusieurs de ses collègues, échangeant quelques mots perdus dans l'exaltation commune.

Elle sursauta légèrement en entendant les coups légers frappés à sa porte. Elle s'adonnait à l'enfilage complexe de ses bas qu'elle se devait de ne pas filer. « Entrez. » La tâche était d'autant plus ardue que sa concentration fut soudainement entravée pas l'irruption du jeune homme dans sa loge. Elle avait revêtu son costume de composant d'une robe légère frangée et parsemée de perles. La longueur du vêtement le rendait difficilement considérable comme une tenue décente pour recevoir ce genre de visites. Ses costumes au Palace demeuraient malgré tout, ce qu'elle pouvait porter de plus luxueux. Les tissus onéreux fournis aux danseuses étaient parfaitement inaccessible en tant normal pour des bourses aussi légères que la sienne. Loin de se formaliser de cette arrivée subite elle se dirigea d'un pas assuré vers le nouvel arrivant. Les visites de Thomas s'inscrivaient dans une régularité plus ou moins établie et étaient synonymes de déroute bien qu'agréables. Elle s'amusa de le voir ici, ses nouvelles résolutions à son égard prises une poignée de minutes auparavant. Elle choisit de prendre le tout comme un encouragement.

« Bonsoir. Je ne vous dérange pas j’espère ? »
« Bien sûr que si. Mais il me faudra m'accommoder de votre présence n'est-ce pas ? » Elle le considéra d'une moue faussement excédée, avant de le gratifier d'un léger sourire.

« Comment se porte la future étoile montante des États-Unis d’Amérique ? Tu vois, je ne suis venu que pour ton spectacle… »
« Pour mon spectacle et celui de mes collègues, j'imagine que leur présence ne t'es pas des plus désagréable... »

Assis sur l'unique chaise de la pièce il posait ses yeux bleus sur elle et le sentiment de confusion trop familier s'imposa. Chassant le doute l'assaillant, elle s'avança alors qu'il lui tendait le paquet de Lucky Strike et poussa d'un coup sec la chaise instable avec son pied. Le jeune homme manqua de chuter et se rattrapa de justesse. Elle en profita pou attraper la cigarette déjà allumée entre ses mains et la porta à ses lèvres. Elle expira la fumée grisâtre sans le quitter des yeux.

« Finalement tu es une source de distraction intéressante pour oublier le trac. »

Elle se mît à rire doucement. Cette loge était décidément le théâtre de rencontres singulières. Elle se dirigea vers une petite commode usée par le temps et en sortit deux verres. Elle en tendit un à son visiteur. « whisky ? » Elle le servit sans attendre de réponse et but elle-même une gorgée du liquide ambré dans son propre verre. Elle grimaça brièvement avant d'attraper un tube de rouge à lèvres.

« Tu ne m'en veux pas si je termine de me préparer au lieu de te regarder béatement ? J'ai encore un peu de travail avant d'être tout à fait présentable. »
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