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| Sujet: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Lun 27 Fév - 20:54 | |
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Tell me life is beautiful, they all think I have it all Bienvenue dans le merveilleux sujet de Juliet Westminster qui va avoir l'honneur d'avoir comme partenaire Elijah Wheeler. Pour leur petit sujet, ils autorisent l'intervention d'un PNJ inoffensif qui pimenterait le rp et ils autorisent l'intervention de membres extérieurs qui passeraient par là. Ne sont-ce pas là des choix merveilleux ? L’histoire se déroule le 27 février 1924 à 22h30 alors que la météo est au rendez-vous. A présent, il est temps de laisser la parole au créateur du sujet : Enjoy :)
crédit ©Lena La vie n'est pas toujours ce qu'on voudrait qu'elle soit. Parfois, elle est bien plus belle, offrant mille et une surprises, ajoutant ce petit plus qui vous fait sourire jusqu'à la fin de la journée ou, mieux encore qui vous grave ce sourire aux lèvres pendant un bon moment. Parfois, au contraire, elle est beaucoup moins jolie que prévu, avec ses difficultés et ses obstacles, ce qui vous rend plus fort, dit-on quand on n'est pas dans le cas. La vie vous fait pleurer, vous met un poids sur les épaules, si lourd que vous en courbez l'échine, une courbure dont vous ne vous relèverez sans doute jamais. Mais pour Juliet Westminster, cette jeune femme issue de la classe moyenne, à qui la vie ne souriait pas toujours, il y avait toutefois un peu des deux. Parmi ses malheurs, elle comptait le fait qu'elle n'avait jamais connu sa mère, car elle était morte en lui donnant la vie. Une responsabilité qu'elle s'accordait facilement, bien consciente que sa seule présence sur terre avait obligatoirement signifié la mort de la femme que son père aimait plus que tout. Malgré cela, ce dernier ne lui en avait jamais voulu et avait reporté son amour sur sa petite fille chérie. Elle comptait également le fait qu'elle était née dans une famille qui ne roulait pas sur l'or et qui devait se battre pour manger tous les jours à sa faim. Chacun dans la famille devait mettre la main à la pâte pour participer et aider. Son frère aîné, toutefois, avait décidé de tenter sa chance ailleurs, espérant sans doute réussir là où leur père avait échoué et faire fortune, pour ne pas devoir faire un jour travailler ses enfants comme c'était le cas de Juliet. Elle comptait aussi, justement, le fait qu'elle devait travailler pour aider son père, et ce depuis l'âge de 13 ans. La jeune femme était femme de ménage depuis cet âge et travaillait parmi des familles riches, faisant blinquer leur luxueuse maison. Elle avait aujourd'hui la chance de ne travailler que pour une seule famille qui la respectait assez bien, et qui lui avait même offert une amie, qui était sans doute bien plus que cela pour Juliet. Elle devait également compter sur le fait que son père avait décidé qu'il était temps de la marier et de toucher sa dot. Elle était aujourd'hui promise à un homme qu'elle n'avait encore jamais rencontré, car il était en Europe, mais qui avait 10 ans de plus qu'elle. Elle savait que d'ici quelques mois, voire semaines, elle devrait se faire à l'idée, et rencontrerait son futur mari, qui lui ferait la cour et la demanderait en mariage, une demande à laquelle elle ne pourrait pas dire non. Cela étant dit, la demoiselle comptait aussi des joies. Comme celle de connaître Evelyn Humbler, par exemple, la fille de ses employés, et dont elle pensait être éprise, dans sa naïveté toute florissante de l'amour. Et puis, malgré le fait qu'elle avait dû quitter l'école à 13 ans, Juliet n'avait pas voulu laisser son éducation de côté, et avait lu livre sur livre pour rester à niveau et apprendre toujours plus. C'était aujourd'hui une jeune femme intelligente et cultivée, curieuse d'apprendre et de se développer dans le monde moderne. De plus, et c'était sans doute là la plus grande joie et source de satisfaction de son existence, Juliet avait eu assez de courage pour aller derrière le dos de son père et se faire engager dans un cabaret. La danse était sa plus grande passion et elle pouvait ainsi arrondir les fins de mois difficiles, couverte par son amie Evelyn. Tous les soirs, la jeune femme se produisait dans un petit cabaret de la ville qui donnait sa chance aux jeunes gens en recherche de gloire. Depuis maintenant 7 ans, elle dansait sur les estrades, habillée de vêtements qu'elle ne pourrait jamais se payer mais qui lui allaient à ravie. Elle avait progressé, avait pris confiance en elle et osait plus qu'avant. Quand elle dansait, la jeune femme n'était sans doute plus la même personne. Pourtant, jamais encore un cabaret ou un théâtre de renom ne l'avait repérée et ne lui avait proposé une vraie place de professionnelle. Mais elle ne perdait pas espoir, c'était là l'unique qu'elle avait. Ce jour arriverait, tôt ou tard, et lorsque ce serait le cas, elle pourrait enfin vivre sa passion au grand jour. Quoi qu'il en soit, toutefois, ce soir était encore un autre soir où elle devait se cacher de son père. Heureusement le maquillage et les vêtements la rendaient généralement méconnaissable, et même si son père s'était trouvé dans la salle, ne s'attendant pas à voir sa fille, il ne l'aurait jamais reconnue. Cette journée-ci avait été longue. Elle avait travaillé chez les Humbler toute la journée, récurant, nettoyant, polissant le moindre recoin ou le moindre objet. Ils s'étaient montrés particulièrement exigeants, d'ailleurs, et elle n'avait pas eu une seule minute pour se reprendre. Elle savait que ce soir serait difficile, mais elle était loin d'imaginer à quel point. Elle s'était rendue au cabaret et elle s'était préparée avec, pour la première fois depuis longtemps, lassitude. Elle adorait danser et cette activité relevait plus de la passion que du devoir d'amener un peu d'argent à la maison. Mais elle était épuisée par le rythme soutenu depuis quelques années. Travailler chez les Humbler n'avait jamais été de tout repos, mais elle s'y était habituée cependant. Toutefois, danser en plus pratiquement tous les soirs l'épuisait totalement. Ses performances étaient bien meilleures que lorsqu'elle avait commencé, c'était certain, mais elles étaient également de plus en plus difficiles, car si elle souhaitait percer un jour, comme cela était son rêve, elle se devait de procurer au public des spectacles dont ils se souviendraient, et ce n'était certainement pas avec une petite danse de vieux cabaret que réussirait son projet. Aussi, son exigence envers elle-même avait redoublé au fil des ans, et désormais, elle ressentait tout le poids de la pression qu'elle se mettait elle-même, et de l'épuisement qui la guettait. Elle s'habilla rapidement, enfila une robe à plumes et strass qu'elle affectionnait particulièrement, puis se maquilla en hâte. Elle n'était pas en avance, et le patron du cabaret n'était pas très heureux. Elle laissa tomber le deuxième mascara censé lui donner plus de volume ainsi que le fond de teint pour gagner du temps, et quand elle se regarda dans le miroir, pour la première fois, elle se reconnut. Mais il y avait peu de chance que son père soit là ce soir, justement ce soir, pas vrai ? Enfin prête, elle se précipita vers la scène et lorsqu'on lui indiqua que c'était son tour, elle se lança en oubliant tout le reste. Sa prestation fut à la hauteur des espérances du public, un public qui commençait à la connaître, à présent, du moins partiellement, pour les habitués. Elle était appréciée, et devenait « connue » dans le coin, mais les acclamations qu'elle reçut quand elle termina son show lui remontèrent le moral. Quand elle sortit de scène, elle avait un sourire jusqu'aux oreilles, et c'est la tête dans les nuages qu'elle se changea et se démaquilla, reprenant son allure banale et ses vêtements sans originalité ni mode. Elle s'engouffra dans son épais manteau, enfonça son chapeau rond sur sa tête, et quitta le cabaret. Elle pensait avoir fini sa soirée et rentrer tranquillement chez elle, mais elle ne faisait en réalité que commencer. Des pas suivirent les siens, se rapprochèrent en accélérant, et quand on lui saisit le bras, elle ne put étouffer le cri qui lui vint à la gorge. Une autre main, qui lui parut gigantesque, s'abattit sur sa bouche pour la faire taire, elle se fit plaquer au mur sans pouvoir rien faire, bien trop fragile et surtout tétanisée. Elle le sentit la tripoter de partout, elle sentit son souffle plein d'alcool et de cigarette sur sa joue, ses lèvres, dans le creux de son cou. Et elle pensa qu'elle aurait encore préféré que ça soit son futur mari, pour cette toute première fois. Juliet abandonna la partie et ferma les yeux, essayant de s'enfuir de la scène qu'elle était en train de vivre... |
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| Sujet: Re: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Mar 28 Fév - 23:27 | |
| « Elijah! Mon trésor, veux-tu m'aider? » Le dénommé Elijah était en train de regarder par la fenêtre le soleil descendre sur l'upper east side de New Yor, ce quartier bien chéri des riches et des européens en mal de sensations. Après tout, la vie devait être extraordinaire ici! Il se frotta la tempe du pouce de cette même main qui tenait un verre de whisky. Il aurait aimé ne pas finir comme certains de sa classe qui, emportés par la vie facile et un temps presque entièrement consacré aux petits plaisirs, ont une vie avortée par la boisson. La différence entre ces messieurs et lui était qu'Elijah buvait pour mieux supporter Carla, sa fiancée et qui avait pris possession de son appartement – du moins officieusement – depuis qu'il avait dû la demander en mariage. Oui, dû! mes amis. Parce que dans ce monde pris dans le courant des années folles, mariage et amour ne faisaient pas encore ménage... Le jeune homme posa son verre, se leva et changea de pièce pour finalement trouver sa fiancée devant le grand miroir de sa chambre, en train de contempler la beauté de sa robe. « Que puis-je faire? » Carla lui fit un signe de la main, indiquant par la même occasion le collier qui trônait près de là. Un « petit » bijou qu'elle s'était faite offrir sur le compte des Wheeler. Elijah eut un sourire contrit quand le reflet des yeux de Carla se posèrent sur les siens. En quelques pas, il se saisit du collier et l'attacha au cou de la jeune femme. « Où vas-tu ce soir pour sortir si bien habillée? » Elijah la regardait se recoiffer et il constatait une nouvelle fois à quel point il pouvait détester ce qu'elle était et ce qu'elle représentait. Une enfant nouvellement gâtée par des parents qui avaient flotté entre la classe moyenne et la haute avant de finir finalement chez les riches. Le grand brun savait pourquoi son père avait choisi cette femme et pas une autre. Ses parents possédaient des plantations de cotons, ce qui promettait un arrangement financier indestructible par l'alliance de leurs deux familles. Elijah voyait bien qu'elle adorait ça. Cet appartement dans l'upper east side, les belles robes, les beaux bijoux, les soirées mondaines qui puaient l'apparente courtoisie feinte et le fric, les courbettes que les gens faisaient devant elle, les petites manières de bourgeoise qu'elle pouvait enfin se permettre, ce sujet de conversation merveilleux qu'était les fiançailles et le mariage... Une image de femme heureuse et comblée par la vie en somme. « Une soirée entre filles. Nous allons danser! Me l'interdirais-tu? » « Bien sûr que non. » répondit-il avec un sourire « Te souviens-tu de ce dont je t'ai parlé? » « Partir avec mon père pour affaires? A l'autre bout du pays en plus... Je ne vois pas en quoi ça me concerne! » « Tu sais bien que tu dois être aussi avertie que lui en affaires si tu veux que nos entreprises prospères... » rajouta-t-il avant de s'éclipser. C'était pour lui l'occasion de sortir sans aucunes questions...
Les deux hommes prenaient la direction d'un cabaret pratiquement inconnu, mais qui avait la particularité d'avoir de l'alcool sous le bar et d'être sous la promesse implicite de la discrétion. Au moment où Elijah était sorti de son immeuble, il y avait croisé justement un ami qui venait le chercher pour lui offrir quelques heures de liberté. Il était son confident et Elijah pouvait lui avouer ce qu'il pensait réellement de ses épousailles arrangées. « Ah tiens! Je venais justement te chercher... J'ai un petit endroit à te faire découvrir ce soir, je pense que tu apprécieras » lui confia-t-il avec un sourire mystérieux. Elijah l'avait suivi sans se poser, ni lui poser de questions car en fin de compte, il peut lui importer la destination. L'endroit était loin d'un grand cabaret, mais Elijah trouva qu'il avait de la classe. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds dans un tel endroit et pour une fois. Son ami l'invita à prendre place sur une tables au centre de la salle, face à la scène. Elijah fit un signe au serveur qui leur amena deux verres d'alcool fort. Les deux amis discutèrent et rire sans limite, ils appréciaient d'être ensemble et de partager une vive et franche amitié. Un verre et une discussion plus tard, Elijah avait retrouvé le sourire et la légèreté propice à ce genre de soirée. Ils applaudirent quand une chanteuse rentra sur scène et entama un air entraînant au son d'un orchestre jazz. L'ambiance resta ainsi pendant un temps, jusqu'à ce que la lumière se tamise et que la première danseuse entra en scène. Les deux hommes commentèrent le style et le trouvèrent à leur goût. Si Elijah s'était attendu à une agréable surprise, il n'aurait jamais pensé qu'il en serait plus ce soir-là. La danseuse suivante était plus jeune que la précédente mais elle le fascina immédiatement. Sa coupe à la garçonne la rendait à la fois sauvage et insoumise, mais aussi terriblement féminine, pleine d'une assurance, d'une fierté et d'une liberté qui le fit frissonner. L'espace d'une danse, il en oublia le décor, les paroles de son ami, la musique, les regards avides des autres hommes de la salle et ne vit que cette jeune femme, si belle, si lointaine, si... si tout ce qu'il aurait voulu avoir, si cette femme qu'il aurait aimé avoir auprès de lui tout les jours. Une fascination, le mot était faible, et Elijah le savait. Lorsqu'elle quitta la scène après un sourire au public, il sentit une partie de lui s'en aller avec elle et il sut que ces minutes hors du temps resteraient gravées dans son âme. A côté de son fantasme brisé de sa vie rêvée. Même avec tous les mots du monde, Elijah ne pourrait jamais expliquer pourquoi il avait ressenti ça, aussi fort, aussi prenant, aussi tout, à cet instant précis, pourquoi elle et pas une autre, elle une inconnue parmi les inconnus, elle, femme parmi les femmes qu'il ne pourrait jamais avoir. Pourquoi elle l'avait touché à cet endroit précis. Le retour à la réalité fut à la fois un choc et une libération. Son ami eut la distinction de ne faire aucun commentaire sur son trouble et il l'en remercia en silence. La soirée se termina peu après et les deux hommes se quittèrent à la sortie, chacun reprenant le chemin de ses appartements. Elijah se doutait que la soirée battait son plein pour Carla, aussi se savait-il en paix pour quelques heures encore.
Mais alors que le grand brun s'éloignait, chapeau sur la tête, il entendit un bref cri. Il se retourna, soudain alerte, guettant l'origine. C'était là le cri d'une femme, il en était certain. Il n'avait pas le courage nécessaire à un homme pour partir en guerre, mais il ne supportait pas que l'on touchât à une femme. Il avait des valeurs et il ne comptait pas s'en défaire. Il regarda autour de lui, aperçut une ruelle, le seul endroit où quelqu'un pouvait s'y cacher. D'un pas vif, il y entra et avant même de comprendre ce qu'il faisait ou ce qu'il se passait vraiment, il empoigna l'homme qui lui tournait le dos par le col, le tourna vers lui avant de lui asséner une droite magistrale. L'homme tomba à terre, sonné mais en passe de reprendre ses esprits. Elijah se retourna, s'attendant effectivement à y trouver une femme, mais jamais il n'aurait pensé à celle là. Il se figea une seconde, alors que son regard rencontré le sien. Plusieurs secondes passèrent, lui fasciné, elle apeurée. Soudain, il reprit ses esprits, s'approcha de la danseuse. « Venez, ne trainons pas ici... » Il posa une main entre ses épaules, l'incitant plus que la poussant hors de la ruelle. Ils marchèrent d'un pas rapide jusqu'à s'éloigner de quelques rues. Puis Elijah s'arrêta et se tourna vers elle, toujours une main dans son dos : « C'est... » il eut envie de dire ''vous, n'est ce pas?'' comme si cela relevait de l'évidence. « Vous êtes danseuse, c'est ça? Je vous ai vu ce soir. » Après un moment de doute, il poursuivit : « Laissez-moi vous raccompagnez, je ne voudrai pas qu'il vous arrive malheur... pour de bon cette fois-ci. » |
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| Sujet: Re: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Dim 4 Mar - 22:48 | |
| L'homme à l'odeur d'alcool était collé à elle, elle pouvait sentir son thorax se soulever au rythme de sa respiration saccadée, elle sentait son souffle imbibé, l'âpreté lui chatouillant les narines d'une manière désagréable. Son poids et sa stature n'avaient plus de secret pour Juliet tant il en usait pour la maintenir contre le mur où elle était prise au piège. Elle pouvait également sentir d'autres choses, plus bas, des choses qui lui étaient certes inconnues, mais dont elle devinait parfaitement les causes et surtout les conséquences. Si Juliet était plutôt naïve en amour et complètement ignorante en matière de sexe, elle savait tout de même comment cela fonctionnait de manière générale, et avait donc parfaitement compris de quoi il s'agissait, ce qui l'effrayait d'ailleurs au plus haut point. Elle n'avait pas imaginé cela comme ça, dans une ruelle, dans la précipitation et surtout l'agressivité. Elle avait toujours su qu'elle devrait se plier à cet acte un jour ou l'autre, lorsqu'elle serait mariée. Et si elle n'en avait aucune envie, elle s'était tout de même fait à l'idée que son mari ferait preuve d'une certaine douceur, que malgré son non consentement, elle consentirait par obligation et qu'elle le ferait pour honorer son père. Jamais elle n'avait imaginé que tout cela se passerait aussi vite, qu'elle serait apeurée plus que de raison, qu'elle ne consentirait même pas par honneur et obligation. Jamais elle n'avait pensé qu'un homme serait ainsi maître d'elle, se montrerait violent, n'ayant aucune considération pour son corps et son état d'esprit. Elle n'avait jamais eu une belle opinion des hommes, les considérant tous comme des êtres se croyant supérieurs, mais elle leur avait tout de même accordé quelques qualités dont un minimum de respect et une capacité à faire preuve de douceur. Cet homme était sur le point de détruire le peu d'estime qu'elle avait pour la gente masculine.
Toutefois, alors qu'elle avait abandonné toute lutte, fermant les yeux en espérant que cela passerait plus vite, que cela lui permettrait de s'évader loin d'ici et de ne pas vivre ce moment, elle fut surprise de sentir le corps qui la retenait prisonnière s'éloigner soudainement. Ses yeux s'ouvrirent immédiatement, et elle eut à peine le temps de voir le poing d'un homme voler vers la figure de son agresseur. Ce dernier s'écroula sur le sol alors que Juliet avait sursauté sous le coup. Elle était tétanisée, incapable de bouger alors qu'elle aurait dû courir, s'éloigner de cette scène, de ce deuxième homme qui avait peut-être l'intention de lui faire subir le même sort mais n'ayant tout simplement pas envie de partager – dieu merci ! Elle regardait son agresseur, mais lorsque son sauveur – mais en était-il vraiment un ? – se retourna vers elle, elle le fixa à son tour, et leurs regards se croisèrent. Pendant une seconde, plus personne ne bougea, si ce n'est l'homme au sol qui gémissait et essayait de se relever. Elle ne pouvait pas bouger d'un pouce. Qu'avait-il l'intention de lui faire ? Elle était toute à lui, à présent, à sa merci, et il la fixait étrangement. Quand enfin il bougea, il la surprit en lui disant qu'ils feraient mieux de partir. Elle n'avait aucune confiance en lui, pas après ce qui venait de se passer avec l'autre, mais avait-elle réellement le choix ? Il lui proposait de s'en aller avec lui et pour l'instant, c'était sans doute la meilleure solution. Quoi qu'il arrive, elle ne pouvait pas rester ici. Si elle commençait à courir maintenant, son « sauveur » n'aurait aucun mal à la rattraper et peut-être se montrerait-il alors plus agressif, mécontent qu'elle essaye bêtement de lui échapper. Juliet n'avait pas la moindre idée d'où lui venait toute cette psychologie de la victime soudaine, mais elle avait d'autres choses à penser, et en l'occurrence, elle pensait que suivre cet homme était la meilleure chose à faire pour l'instant. Tout se passa rapidement dans sa tête.
Elle se crispa quand il posa sa main sur ses épaules, la guidant vers une sortie, mais elle ne dit rien. Silencieusement, ils marchèrent, elle se laissant guider par l'homme tandis qu'il précipitait leurs pas. Pouvait-il réellement être un sauveur ? Avait-il de bonnes intentions ? Existait-il seulement un homme doté de pareilles qualités ? Juliet l'ignorait, mais par des regards furtifs vers lui lorsqu'ils marchaient, elle avait eu la sensation soudaine qu'elle pouvait lui faire confiance – du moins, plus qu'à l'autre. Elle n'allait pas ignorer toute prudence, mais elle avait l'impression qu'il ne lui ferait pas de mal, du moins pour l'instant. Quand ils se stoppèrent, elle en profita pour reprendre son souffle. Le rythme qu'il lui avait imposé l'avait fatiguée, sans compter sa fatigue déjà présente et celle de l'évènement qui venait de se produire. Sans la lâcher, l'homme se tourna vers elle, et lui demanda si elle était danseuse, avec un petit moment d'hésitation. Juliet comprit qu'il l'avait vue danser et espéra qu'il n'avait pas le fantasme de certains hommes de découvrir la femme sous la danseuse. Elle hésita à répondre, mais il lui donna un moment de répit en ajoutant qu'il souhaitait la raccompagner, ne voulant pas qu'il lui arrive malheur. C'était donc vrai, il était son sauveur.
Le fixant un instant, elle chercha dans son regard quelque chose de malin, de méchant, mais elle n'y trouva rien que de la sincérité. Alors, essayant de se détendre légèrement, elle décida de lui répondre.
« Oui... je suis danseuse, et je suppose qu'effectivement, vous étiez dans ce petit cabaret d'où je sortais à peine quand... »
Elle marqua une pause, encore traumatisée. Elle sentit sa gorge se nouer et les larmes lui monter aux yeux, mais elle avait tenu jusque là et ne voulait pas craquer devant lui. Baissant les yeux pour qu'il ne voit pas ses larmes, elle poursuivit.
« Je crois que je peux rentrer toute seule, je ne voudrais pas vous importuner davantage. »
Pur mensonge. Elle n'avait surtout pas envie qu'il sache où elle habite, qu'il profite de ce moment pour changer d'avis. Et puis, elle ne savait pas exactement combien de temps elle tiendrait avant de craquer. Elle affichait une mine relativement sereine, du moins elle l'espérait, mais elle était morte de trouille. Elle tremblait, elle avait envie de pleurer, elle avait la nausée et avait froid. Elle se sentait vraiment mal, au bord du malaise, et s'il l'agressait, elle n'avait aucune chance. Elle ne savait même pas si elle tiendrait le coup sous une autre attaque. Elle était tout simplement à deux doigts de craquer et de perdre conscience. Plus que tout, elle avait envie de se laver, de jeter ces vêtements qui lui donnaient une sensation de brûlure. Elle pouvait encore sentir les mains de l'homme sur elle, son souffle chaud sur sa peau... il fallait qu'elle se débarrasse de tout cela. Elle ne pouvait pas se supporter à cet instant précis. Elle était littéralement traumatisée, n'osant pas imaginer ce que cela aurait été si les choses avaient été plus loin.
« Merci... pour votre aide. Et... j'espère que vous avez apprécié le spectacle de ce soir... bonne nuit... »
Elle avait tâché de contenir sa voix chevrotante, mais sans réel succès. Elle lui tourna le dos, échappant à sa main dans le dos qui la gênait, et fit quelques pas, mais ses jambes étaient en coton et elle faillit tomber. Il la rattrapa à temps, et la soutint malgré ses réticences. Il insista sur le fait de la raccompagner, et elle capitula, incapable de combattre plus longtemps.
Ils marchèrent donc à nouveau en silence, alors qu'il devait toujours la soutenir pour qu'elle ne s'écroule pas. Elle ressemblait plus à une poupée de polichinelle qu'à une danseuse, ce soir, elle n'avait plus aucune force. Elle lui indiqua le chemin vers sa petite maison, et lorsqu'ils arrivèrent, gênée de sa condition modeste, elle fit tout pour qu'il déguerpisse au plus vite.
« C'est ici... vous voyez, j'aurais pu y arriver seule. Merci... vraiment, je vais rentrer maintenant... je ne voudrais pas... »
Elle n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase. Aussitôt s'était-elle détachée de son étreinte qu'elle était tombée au sol. Elle resta là, assise, l'air agar et perdu. Puis elle n'y tint plus, et enfouit son visage dans ses mains. Les sanglots étaient violents et elle ne pouvait plus les contenir. Elle pleura tout son soûl pendant de longues minutes, avant de parvenir enfin à se calmer.
« Je suis désolée... je.... je... »
Aucun autre son ne sortit de sa bouche, et elle tenta simplement d'essuyer son visage de ses mains. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait d'elle, désormais, elle n'y pourrait absolument rien. |
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| Sujet: Re: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Lun 19 Mar - 0:58 | |
| Alors qu'il avait emmené la jeune femme loin du lieu sordide de ce qui avait failli être une horreur, Elijah sentit qu'elle n'était pas à l'aise avec lui, chose qu'il comprenait et qui pouvait avoir plusieurs origines. Parce qu'il était un homme ce qui, après ce soir, était plus que normal que son attitude soit craintive? Ou parce qu'ils n'appartenaient pas à la même classe sociale? Le jeune homme se fichait de cela, même si il savait que c'était très facile à dire pour quelqu'un qui était du bon côté de la bannière. Alors qu'ils s'éloignaient hâtivement, il tenta de se concentrer sur la jeune femme, et non sur le sort qu'il aurait voulu réserver au gros porc qui avait osé sans prendre à elle. Certes, il s'avouait bien volontiers que son attitude extrême était en grande partie dû au fait que ce soit cette femme que cet homme avait attaqué. Il ne l'aurait pas toléré dans tous les cas, il ne supportait pas que l'ont s'en reprenne à une femme, mais là, cela le mettait hors de lui.
Quelques rues plus loin, il s'était arrêté, voulant avoir la confirmation – pourtant évidente – que c'était bien elle. Elle parut hésiter, il sentait toute la méfiance qu'il lui inspirait imprégné dans son corps, son attitude. Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas se résoudre à la laisser ici, seule, sans savoir quand il la reverrait... La jeune femme lui répondit, n'arriva pas à terminer sa phrase. Elijah laissa une quelques secondes passer. « J'espère que mes paroles ne vous incommoderont pas mais... ce soir, vous avez été... enfin, je vous ai trouvé splendide. Je ne saurai comment dire, mais vous avez quelque chose de plus que les autres danseuses de cabaret. »
Elijah ne sut pas si ce fut sa réflexion qui lui provoqua sa réaction. « Je crois que je peux rentrer toute seule, je ne voudrais pas vous importuner davantage. » Il savoura encore une fois le timbre sa voix. Mais avant qu'il n'eut le temps d'insister, il la vit trembler dans le froid, même si ce n'était qu'un des symptômes de sa soirée mouvementée. Elijah décida de se focaliser sur ce détail, plutôt que de s'intéresser aux émotions qu'elle tentait de cacher. Il respectait la pudeur qui faisait qu'elle voulût cacher ce qu'elle ressentait. Elijah avait toujours aimé les gens qui avaient cette force, et aussi cette profondeur : deux choses que n'avaient pas Carla. Elle le remercia et lui souhaita une bonne nuit d'une petite voix. Le cœur d'Elijah se pinça – il ne pouvait pas la laisser là, non. Il la rattrapa à temps lorsque, en s'éloignant de lui, elle trébucha, semblant tenir à peine sur ses jambes. Il ôta son manteau d'un geste vif et lui posa sur les épaules. « Gardez cela, vous en avez plus besoin que moi ». Alors qu'elle avait les yeux baissés, il la regarda et, malgré lui, un sourire tendre apparu sur son visage. Pourquoi cette jeune demoiselle provoquait en lui plus d'émoi que celui de sa future femme? Malheureusement, la vie n'était pas toujours juste... Et c'était encore plus vrai devant un danseuse talentueuse qui tentait de provoquer le destin. « Venez, » dit-il en passant un bras autour de ses épaules « faisons un bout de chemin ensemble, je vous laisserez au devant de votre rue. »
Les minutes s'égrenèrent en silence. Elijah était à la fois heureux, troublé, honteux. Heureux de sentir la chaleur de son corps contre le sien, troublé de ressentir quelque chose d'aussi fort pour une parfaite inconnue, honteux d'avoir ses sentiments alors qu'il était engagé auprès d'une autre. Il la souleva presque sur la fin du trajet et dut l'accompagner jusqu'au pas de sa porte. Il la lâcha à contre cœur mais tenta de garder son amertume cachée. Il ôta son chapeau et fit une courbette devant elle : « Elijah, pour vous servir, jeune demoiselle. »
Lorsqu'elle s'écroula à terre et porta ses mains à son visage, elle tenta sans succès de cacher ses larmes. Elijah sentit sa gorge se nouer. Il la trouvait tellement touchante, tiraillée entre sa volonté d'être forte et sa nature qui semblait douce. Il s'agenouilla face à elle. « Je suis terriblement désolé de ce qu'il vous est arrivé ce soir. Ce genre de choses ne devrait jamais se produire mais... » Puis, voyant que ses pleurs ne cessaient pas, il l'attira contre lui. Elle ne se déroba pas, sans doute trop secouée pour cela. Il savait que ce qu'il faisait été mal, et pour plus d'une raison. Mais elle, avec sa tête sur son épaule, et lui, avec sa main sur sa nuque, caressant la naissance de ses cheveux... Il lui était impossible de se soustraire, de revenir à la raison, de s'éloigner du réconfort que cette femme aux cheveux courts lui accordait. Il l'enroula du mieux qu'il put dans son manteau et la berça, au fond de cette petite rue. Elijah ne savait pas tellement quoi faire, si ce n'était profiter de ce moment à la fois intime qu'il n'aurait jamais dû partager et plein d'abandon. Il aurait aimé y voir une marque de confiance, qu'elle le laissât la protéger pendant qu'elle était vulnérable. Il la garda contre lui un moment, tant dis qu'elle se calmait peu à peu. Il imaginait le prénom qu'elle pouvait avoir, celui qui irait avec sa personnalité, son visage si beaux aux yeux d'Elijah. Lorsqu'elle semblât assez ressaisit, il écarta légèrement les pans du manteau qui la recouvrait, pour qu'elle puisse retrouver sa liberté de mouvement. Les yeux penchés sur son visage, il ne put que la trouver belle malgré ses yeux gonflés. Elijah se questionna : est-ce cela la passion? L'amour, le vrai? Celui que l'on attend pas... Il se savait trop romantique, trop rêveur, mais même avec Carla à son bras, il n'avait perdu l'espoir de connaître cela un jour, même si il s'était évertué à laisser se désir enfoui au plus profond de lui. Tout à sa réflexion, il posa sa main sur la joue de la jeune femme et caressa sa joue du pouce. Il aurait voulu que cet instant dure toujours... Lorsqu'elle leva les yeux vers lui, il ne put retenir son geste. Elijah se pencha, effleura ses lèvres des siennes, en un baiser bref, volé, interdit. Puis il réalisa son erreur, porta son poing fermé sur sa bouche. « Je suis désolé! » laissa-t-il échapper à travers sa main. Elijah s'écarta d'elle et balbutia : « Je n'aurai pas dû... je n'avais pas le droit, je suis désolé... » |
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| Sujet: Re: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Dim 15 Avr - 12:44 | |
| Comme un vrai gentleman, il avait posé sa veste sur ses épaules pour qu'elle n'ait pas froid et après qu'elle ait cédé, il l'emmena vers chez elle, malgré ses réticences. Elle pouvait sentir l'odeur de la veste posée sur elle, une odeur qu'elle trouva agréable malgré les circonstances, et elle se demanda si certains hommes pouvaient être différents de tout ce qu'elle avait connu jusqu'ici, à l'instar de cette odeur qui n'avait rien à envier à tout ce qu'elle avait pu sentir jusque là. Il se présenta à elle lorsqu'ils furent arrivés, puis elle lui souhaita une bonne nuit, désirant s'éloigner de lui au plus vite. Elle avait toujours peur malgré la confiance qui émanait de lui et qu'il lui inspirait, elle n'était pas à l'aise avec un homme à ses côtés, et encore moins lorsque cet homme était venu la sauver sans raison apparente et voulait absolument savoir où elle habitait. Pourtant, elle n'avait d'autre choix que de se laisser faire. Elle n'allait pas partir en courant, elle n'en avait de toute façon pas la force, et il la rattraperait sans problème. Et il ne lui avait rien fait, si ce n'est que du bien. Elle ne pouvait décemment pas le rejeter de la sorte sans réelle raison, malgré son envie irrépressible d'être enfin dans ses draps chauds et réconfortants.
Au lieu de cela, elle finit par s'écrouler au sol, sous le poids de la pression et de la peur qui l'avaient saisie plus tôt dans la soirée. Elle ne cacha plus sa tristesse et sa peur, et éclata en sanglot, quitte à apparaître comme une faible chose qu'il fallait protéger... une image qu'elle détestait donner d'elle-même, trouvant déjà sans cela que les hommes avaient une nette tendance à prendre les femmes pour des petites choses fragiles. Ils ne connaissaient pas la force dont elles pouvaient faire preuve. Ne serait-ce que donner naissance à un enfant était un acte qu'aucun homme ne pourrait supporter, elle en était certaine. L'homme vint rapidement s'accroupir à ses côtés tandis qu'elle ne parvenait pas à sécher ses larmes. Il se trouva désolé de ce qu'il lui était arrivé ce soir et assura qu'une telle chose ne devrait jamais se produire. Puis doucement, il l'attira contre lui et la prit dans ses bras. Elle se laissa faire, malgré elle, et fut surprise du confort que les bras puissants et le torse protecteur pouvaient lui amener. Elle se laissa bercer pendant un moment, se calmant peu à peu. Quiconque les aurait surpris ainsi aurait eu de mauvaises pensées, une mauvaise opinion de la jeune femme qui se laissait ainsi toucher par un inconnu. Heureusement, l'heure était tardive et le quartier peu fréquenté, surtout à une heure pareille et sûrement pas par des gens du rang de cet Elijah.
Un instant passa et lorsqu'elle fut calmée, il lui laissa un peu plus de liberté de mouvement. Elle garda les yeux baissés encore un peu, mais quand elle les releva, elle croisa son regard. Un regard empli de douceur et d'autre chose, qu'elle ne parvenait pas à définir. Elle voulut détourner les yeux, mais il posa sa main sur sa joue et la caressa du pouce, doucement. Le cœur de la jeune fille se mit à battre un peu plus vite. Malgré son manque d'expérience flagrant en la matière, elle savait parfaitement ce qui allait suivre. A présent, elle pouvait dire ce qu'elle avait lu dans ses yeux un peu plus tôt. Et elle paniqua totalement, mais pas assez vite pour s'échapper. Ses lèvres s'étaient déjà posées sur les siennes, brièvement, rapidement. Un baiser rapide et sans réelle conséquence. Elle n'eut même pas le temps d'en goûter la saveur, de savoir si elle aimait ou non. Non qu'elle veuille vraiment le savoir, mais elle fut surprise. C'était son premier baiser, et elle ne l'avait pas imaginé comme cela. Surtout, elle ne l'avait pas imaginé avec un homme.
Elijah s'éloigna rapidement, s'excusant pour son acte irréfléchi, disant qu'il n'aurait pas dû. Juliet reprit aussi vite ses esprits. Elle était toujours terrorisée, mais une colère nouvelle venait de la saisir. Cet homme ne l'avait sauvée que pour une seule chose : la garder pour lui ! Cette idée la répugnait et savoir désormais qu'il s'était montré gentil simplement pour mieux l'amadouer lui avait au moins fait retrouver sa force. Elle se releva rapidement et s'approcha de lui. Elle lui flanqua une gifle assourdissante, puis lui jeta sa veste à la figure.
« Vous êtes tous les mêmes ! Vous montrer gentil pour mieux me maîtriser ensuite ! Ne m'approchez pas ! Ne revenez plus jamais ici ! Ni au cabaret ! Laissez-moi tranquille ! » dit-elle en s'éloignant vers chez elle, courant presque pour qu'il ne parvienne pas à la rattraper, même si cela n'était somme toute pas très difficile. |
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| Sujet: Re: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Mar 15 Mai - 21:33 | |
| Elijah passa sa main dans les cheveux, fixa le plafond dans le noir. Il entendait la respiration régulière de Carla qui était rentrée après lui, mais il avait préféré mimer le sommeil plutôt que de discuter avec elle du pourquoi il ne trouvait pas le sommeil. Il se sentait extrêmement coupable... et pour plus d'une raison. Il regrettait d'être sorti – et c'était une première – et d'avoir rencontré cette fille qui avait provoqué en lui quelque chose de complètement inattendu. Il s'en voulait parce qu'il n'avait aucun droit d'espérer quoique ce soit avec elle – il était pratiquement un homme marié ! Il regrettait de l'avoir embrassé, et ne l'aurait pas fait si il avait imaginé une réaction pareille. Enfin, il ne l'aurait pas accompagnée si il avait pensé qu'il ferait une chose pareille surtout. La gifle qu'il avait reçu l'avait à peine faire broncher, même si il l'avait senti passer. Elijah ne pouvait la blâmer, il savait qu'il était aller trop loin... et ce, malgré lui. Mais la chose était faite, et il n'avait pas insisté ; il se savait fautif. Peut-être avait-il fini par croire que son statut d'homme riche, d'homme puissant dont l'industrie fabriquait tous les plus beaux tissus qui habillait Manhattan. Il s'était excusé d'un mouvement de tête solennelle et s'en était retourné à son appartement.
Elijah tourna la tête, regarda le dos de Carla qui se dessinait dans l'obscurité. Il n'était pas fleure bleue – enfin le pensait-il – mais il ne s'était jamais imaginé une seconde qu'il finirait marier à une femme comme elle, somme toute banale, en plus d'être un être agaçant, et surtout qu'il ne voudrait pas d'elle. Les hommes n'étaient-ils pas censé ne pas connaître ce genre de chose? Elijah se savait coincé entre sa morale et ses rêves – toujours le même vieux combat – mais à ce point-là, il se demandait si il n'avait pas un problème. Tous les hommes avaient des maitresses, c'était plus que banal et pratiquement un droit, mais lui, il se le refusait. Pourtant, les hommes riches qui l'entouraient faisaient bien ce qu'ils voulaient en la matière ! Alors pourquoi pas lui? Pourquoi ne pas prendre la première femme charmante qui passe dans la rue, pourquoi avoir été interpellé par une banale danseuse de cabaret ? Enfin, pas si banale que cela mais... Elijah se détestait d'être comme cela... Si seulement il pouvait en parler avec Eve ! Elle ne le jugerait pas, la jeune femme était assez espiègle pour comprendre cela. Mais même d'elle, il n'avait plus de nouvelles... Oui, c'était ça ! Elijah avait un problème avec les femmes de manière générale, c'était évident à présent. Sa meilleure et vieille amie qui ne donnait plus signe de vie, il avait demandé en mariage une femme dont il n'avait strictement rien à faire et il s'était retrouvé amouraché l'espace d'une soirée à une danseuse. Un gros problème, tout compte fait.
Le réveil fut difficile, d'autant plus qu'Elijah se retrouva réveillé par les jacassements de Carla qui faisait un caprice à la femme de chambre. Il soupira en se retournant, s'enfouit le visage dans son oreiller. Pourquoi n'avait-il pu tomber sur une femme simple? Il finit par se lever à son tour, fit un brin de conversation – obligatoire – à sa fiancée avant d'aller lui-même s'habiller et sortit avant qu'elle n'eut l'idée de l'accompagner. Il ne savait pas vraiment pour quoi il était sorti... Enfin si, il avait bien une idée... Tout à fait déraisonnable. Elijah s'appuya sur le mur, au coin de la rue. Il était loin de savoir si il allait la croiser à ce moment-là ; ce serait un heureux hasard. Mais au bout d'une dizaine de minutes, le sort lui fut favorable. Il interpela la danseuse : « Hey! » dit-il avec un geste de la main. Il alla à sa rencontre. « Je suis désolé pour hier soir... C'était inexcusable mais j'en suis navré quand même » confessa-t-il avec un petit sourire contrit en coin. La danseuse s'éloignait déjà mais Elijah se maintint à sa hauteur, décidé à de pas en démordre et de jouer sur la légèrement, chose à laquelle il n'était pas spécialement habitué. « Vous vous portez mieux qu'hier soir dites-moi? » |
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| Sujet: Re: « Tell me life is beautiful, they all think I have it all » Sam 14 Juil - 18:55 | |
| La soirée s’était terminée d’une manière brutale. Le jeune homme qui avait été son sauveur l’espace d’un instant s’était tout à coup transformé en agresseur lui-même. Certes, elle devait admettre que l’agression n’avait pas été à la même mesure que celle dont il l’avait sauvée, loin de là. Il s’était simplement contenté de l’embrasser calmement, sans vouloir la forcer, elle le savait. Son premier agresseur, lui, n’avait eu aucune considération pour elle ou pour ce qu’elle pouvait ressentir. Mais le second n’était pas de la même trempe, elle devait l’avouer. Ce n’était d’ailleurs pas vraiment une agression en soi, si l’on y réfléchissait bien, mais elle n’avait pas supporté qu’il se permette tant de familiarités. Il lui avait volé son premier baiser, celui qu’elle aurait voulu partager avec une femme. Une femme en particulier, d’ailleurs.
Cependant, le mal était fait, à présent, et il était impossible de retourner en arrière. Elle l’avait donc giflé et l’avait prié de ne plus jamais l’approcher, avant de s’enfuir chez elle à toutes jambes. Elle avait essayé d’être la plus calme possible pour ne pas réveiller son père et elle pensait avoir réussi. Elle s’était faufilée doucement dans sa chambre, puis s’était glissée dans son lit une fois sa robe de nuit enfilée. Le froid des draps l’avait à peine saisie, tant elle était encore secouée par ce baiser incongru. Pendant de longues minutes, elle était restée couchée sur le dos, les yeux grands ouverts, à essayer de chasser cette fin de soirée de sa tête. En vain. Elle sentait encore les lèvres du jeune homme sur les siennes. Elle préférait penser à cette « agression »-là plutôt qu’à l’autre, car sinon elle se mettait à trembler. Elle avait passé ses doigts fins sur sa bouche, là où il l’avait touchée, et essayait de chasser le sentiment qui l’envahissait malgré elle : elle avait aimé cette sensation. Le toucher, le goût, tout avait été agréable, si elle ôtait le fait qu’elle ne voulait pas que ça soit un homme qui lui donne cela de sa tête.
Elle avait fini par s’endormir, de longues minutes plus tard. Et c’est donc son père qui dut venir la réveiller. C’était une chose inhabituelle, il était peu ordinaire qu’elle se lève après lui, car elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle faisait trop d’heures. Sans quoi elle risquait d’avoir des ennuis dans ses divers mensonges concernant ses activités. Aussi, quand elle vit le visage inquiet de son père, elle dut trouver mille et une astuces pour qu’il accepte de concéder qu’elle pouvait parfois être un peu plus fatiguée. Elle s’apprêtait en hâte et se dépêcha de sortir pour aller au marché. Elle avait de nombreuses courses à faire avant de se rendre à son travail et elle ne voulait pas courir toute la journée.
Quand elle vit quelqu’un lui faire signe de la main, elle eut un choc : l’homme de la veille l’attendait au coin de la rue. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, mais elle ne sut dire si c’était de bonheur, de frayeur ou d’agacement. Quoi qu’il en soit, elle fronça automatiquement les sourcils. Il s’excusa à nouveau sous toutes les formes pour ce qui s’était passé la veille, et ne la lâcha pas d’une semelle malgré qu’elle accéléra le pas. Puis, comme s’ils étaient de vieux amis, il lui dit qu’elle avait l’air de se porter mieux que la veille. Il était presque tout sourire et semblait réellement vouloir la fréquenter, une idée qui la dépassait un peu étant donné son peu d’affinités envers les hommes et sa peur presque maladive en leur présence.
« Je me porte mieux, merci… »
Elle continua sa course, commença à faire ses achats, et l’homme la suivait toujours, essayant d’être agréable et léger. Soudain, elle s’arrêta et lui fit face. Cela devenait gênant, qu’il la suive ainsi. Il était peu courant qu’un homme de sa classe vienne sur le marché et si les gens voyaient Juliet en si bonne compagnie, ils risquaient de se poser des questions et surtout, de faire circuler des rumeurs qui avaient de fortes chances de remonter jusqu’aux oreilles de son père.
« Excusez-moi, Monsieur Elijah, je ne voudrais pas paraître impolie ou trop rude après ce que vous avez fait pour moi hier soir mais… que voulez-vous ? Vous savez, cela pourrait devenir gênant, surtout pour vous, que nous soyons vus en compagnie l’un de l’autre. Je ne tiens pas à ternir votre réputation, et je ne voudrais pas que les gens pensent quoi que ce soit à notre sujet… vous comprenez ? »
Elle le regarda et osa un sourire timide pour essayer de mieux faire passer sa réplique. Elle était tremblante d’une telle audace, et ses mains étaient moites d’être en sa présence, mais elle ne pouvait pas prendre de tels risques.
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