histoire

« Ce que j'aime dans les voyages, c'est l'étonnement du retour. »

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Je revois ma mère dans sa jolie robe bleue, appelant mon père pour partir me laissant seul avec ma nourrice. Pas un regard, pas une parole.. J'étais habitué mais j'avais ce pincement au cœur. J'avais envie de pleurer mais la main de ma nourrice dans mes cheveux me faisait reprendre conscience qu'elle était là, qu'elle ne me laissera jamais tomber. Elle a été ma mère, mon père, ma meilleure amie, ma sœur.. Elle m'a éduqué, m'a apprit à être un garçon compréhensif. Elle m'apprenait à ne pas être comme les autres, elle me répétait toujours que tout le monde était différent, oui, mais la différence n'était pas une raison pour être intolérant. Je voyais les amies de ma mère rabaisser les 'nègres' comme ils disaient si bien, mais je ne disais rien. Le regard inquisiteur de Nanie m'en empêchait. Elle voulait le mieux pour moi et moi je voulais le mieux pour elle, mais ce que je voulais ne comptait pas. Elle a toujours eu raison et j'ai toujours dû me plier à sa volonté, je l'aimais plus que ma propre génitrice et c'est elle qui m'a donné envie d'écrire. Elle m'a apprit que je ne devais jamais me rabaisser, que je devais profiter de la liberté qui me serait offerte pour faire des choses bien et je l'ai écouté.

Elle est décédée l'année de mes quinze ans sous les coups de mon père qui l'avait accusé de vol. Un des collier de ma mère est tombé de sa poche quand elle s'est rhabillée. Je me souviens encore du regard soulagé de ma mère quand on père a commencé à frapper la seul femme que je respectais à cette époque. Je la revois sourire fière d'elle et récupérer son bijoux quand mon père est partie, ordonnant à un homme qui travaillait dans les jardins de se débarrasser d'elle. J'ai pleuré. Tellement pleuré qu'aujourd'hui j'ai l'impression d'être vidé de mes larmes. Les années qui suivirent, mes parents ont jugés respectable que je commence à suivre mon père au travail pour reprendre son affaire. J'ai refusé. A dix-huit ans, tout homme qui se respectaient - et qui se respectent toujours aujourd'hui- ne pouvaient refuser un travail aussi bien payer, mais je l'ai fais. J'ai subis les foudre de mon père à mon tour, hurlant que je serais différent, que je serais heureux et seul, que je dénoncerais tout ce qui est injuste et que je vivrais de ma liberté. Il a rit et m'a dit que je serais un bon à rien. Je lui ai fait regretter ses paroles quand à l'âge de vingt-ans j'ai finis mon premier roman. Une esclave Afro-Américaine qui vécue une histoire d'amour avec son patron. Il pensait qu'être un homme seul me faisait devenir fou. J'étais fou. Fou de justice. Fou de vérité.

Il m'a marié à une jeune femme qui répondait au nom d'Elizabeth. Une jeune femme magnifique, aux cheveux longs, bouclés et bruns qu'elle coiffait d'un chapeau clair accordé à ses robes toutes plus somptueuses les unes que les autres. Elle faisait tourner la tête à n'importe quel homme, dont la mienne. Elle avait ce caractère qui me plaisait, une jeune capricieuse qui courrait après les paillettes et la reconnaissance. Elle était incroyablement impatiente et savait obtenir ce qu'elle voulait. Elle me voulait alors elle m'a eu, elle voulait une famille et elle allait l'avoir. Elle était enceinte de 7 mois quand elle est tombée malade, elle a accouchée le mois suivant malheureusement ni elle ni le bébé n'ont survécu. Je pensais ne jamais m'en remettre mais j'ai fais la rencontre de John Livingston, un homme qui avait des relations. C'est d'ailleurs grâce à l'une d'entre elle que nous nous sommes rencontrés. Nous avons travaillé ensemble et j'ai fais la rencontre de sa famille. Il avait une femme adorable et une petite fille qui l'était tout autant. Les années ont passé et notre coopération ne s'est pas arrêté. Nous sommes même devenu très amis mais malheureusement tout n'est pas si simple. La jeune Evelyn a grandit, devenant encore plus belle que sa mère et à ses dix-sept ans, je dois bien vous avouer qu'elle me rappelait mon Elizabeth adorée.

Son père me racontait tout à son sujet, j'avais un rôle important dans leur vie, j'étais en quelque sorte son bras droit. Il m'apprit qu'il voulait la marier l'année de ses 19 ans, j'ai tenté de l'en dissuadé mais il avait tellement envie de lui trouver un mari qu'il ne m'a pas écouter, si seulement.. Une fois qu'elle fût mise au courant, elle s'est réfugiée chez moi dès qu'elle en avait l'occasion. Elle pleurait sur mon épaule, m'avouant son envie de partir pour éviter ce mariage dont elle ne voulait pas mais je ne sais pas pourquoi, nous avons dépassé les limites. Nous nous sommes laissé aller dans les bras l'un de l'autre pendant plusieurs heures, éprouvant du plaisir comme jamais je n'en avais jamais éprouvé. Je m'étais juré que ça n'allait pas se reproduire seulement, mes paroles n'ont jamais été fiables. Nous avons recommencés et mon statut d'amant me convenait. Un an s'est écroulé et elle m'a avoué être malade. Nous n'avons jamais su ce qu'elle avait, juste qu'elle perdait souvent connaissance. J'étais anéanti mais comme ci ce n'était pas suffisant, elle m'a avouée être enceinte de moi. Je ne m'imaginais plus être père, je n'en avais pas envie et je ne voulais la voir mourir à petit feu alors je l'ai rejeté. La tâche est devenue simple quand j'ai appris qu'en réalité, elle était enceinte de son fiancé. Je l'ai haït. Je la haie toujours, mais je pourrais mourir pour elle.

L'amour que je lui porte est plus fort que tout. Si seulement je trouvais les mots..

crédit © Baylee & tumblr

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