Beth - Laisse parler la betterave qui sommeille en toi
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A. Elisabeth Johnson
☇ CRÉDIT : rocking chair
☇ MISSIVES : 17
Sujet: Beth - Laisse parler la betterave qui sommeille en toi Dim 16 Déc - 21:21
Andrée Elisabeth Johnson
citation ici, ptite banane
INVENTÉ POSTE-VACANT SCÉNARIO
ÂGE ϟ 23 ans SURNOM ϟ Beth... A vrai dire, Beth n'est plus un surnom pour moi. C'est comme cela que je me présente et que les gens me connaissent. C'est devenu réellement mon prénom. Si je devais donner mes surnoms, ce serait, alors... Liz, ou même Elisabeth. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ϟ Londres, le 2 janvier 1899 EMPLOI ET OCCUPATIONS ϟ Comédienne de théâtre à succès en Angleterre, venue tenter sa chance à New York SITUATION FAMILIALE ET AMOUREUSE ϟ A 23 ans, je suis célibataire et sans enfants. Pour autant, si il y a une chose que l'ont ne peut pas dire, c'est que je suis seule au mondre. Entourée depuis toujours de mes sept frères et soeurs et de ma mère, plus que de mon paternel, je sais vers qui me tourner à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. FORCES ϟ La détermination, la sensibilité, la générosité. FAIBLESSES ϟ la sensibilité, la naïveté, la passion PEURS LES PLUS SOMBRES ϟ Mourir avant d'avoir fondé une famille. RÊVES POUR LE FUTUR ϟ Toucher le public New Yorkais SIGNES PARTICULIERS ϟJe me tiens toujours droite, les pieds pointés et le menton relevé, traces des nombreuses heures de danse classique que j'ai commencé à pratiquer à l'âge de 4 ans et que je n'ai jamais arrêté. TRAITS DE CARACTÈRE ϟ Déterminée, douce, fidèle, attachée aux valeurs traditionnelles GROUPE ϟ Classic
crédit avatar1, avatar2 & gif
and all that jazz
citation ici, ptit kiwi
Les applaudissements ne s'estompent pas, dans la salle. Je regarde, depuis la scène, mon public londonien avec émotion. L'épais rideau rouge un peu poussiéreux commence à se refermer petit à petit, et se ferme totalement juste après que quelqu'un ait lancé à mes pieds une rose. Je ne bouge pas, et reste debout, derrière le rideau, à profiter des dernières secondes d'ovation. Lentement, je ramasse la fleur et... Je reste là, me nourrissant du moindre mot prononcé par les derniers spectateurs qui s'attardent dans la salle. Un rire, une dispute, des pleurs, un cri de surprise -probablement quelqu'un qui n'avait pas vu la marche à l'entrée-; tout ceci s'estompe et me laisse finalement dans le silence le plus complet. Seule. Alors, je quitte les planches de ce théâtre dans lequel j'ai tant joué, m'attarde une dernière fois sur des petits détails qui n'ont d'ordinaire aucune importance, et me sens soudainement mal. La tête me tourne et je suis prise de nausées. L'envie, non, la nécessité de sortir de ce lieu devient brûlante. Tout s'accélère. Sans réfléchir, je prends les quelques affaires laissées dans ma loge, puis quitte le bâtiment sans me retourner. Je saute dans la voiture qui m'attend. La tête sur la vitre, les grandes lettres inscrites sur la facade captent mon attention "Theatre Royal", mais bientôt elles disparaissent alors que nous avançons dans Covent Garden. Là, je ne peux retenir une larme qui perle sur ma joue. Demain, je serai dans un bateau pour New York.
Ne supporte pas l'acool, ni son goût, ni son odeur, ni ses effets. - A 23 ans, elle se dit qu'il serait temps qu'elle fonde une famille. - Rêve secrètement de se lancer dans l'écriture de sa propre pièce de théâtre. - A un accent anglais très prononcé, qui peut autant plaire que déplaire. - Comme tous ses frères et soeurs, son premier prénom est français, et biblique, et sa mère a choisi Andrée. - Elle est à New York car elle a décroché le rôle de Juliet dans la célèbre pièce de Shakespear et veut, par là même, conquérir le coeur de l'Amérique. - Elle a acquis, en quelques années, une réelle notoriété à Londres dans le domaine du théâtre. - Elle a toujours voulu cultiver son propre potager. - Elle adore les cadeaux et le luxe, même si ce n'est pas une priorité pour elle. - Elle aime plaire, séduire, et se faire remarquer.
Ladies ans gentlemen, nous avons aujourd'hui le plaisir d'accueillir Beth Johnson ! Bonjour et bienvenue sur la radio AT&T's, nous avons préparé quelques questions pour vous. Premièrement, tout le monde aimerait savoir ce que vous pensez des bars clandestins et du jazz, ne vous inquiétez pas, ça ne sortira pas d'ici ! «Je pense qu'ils ne devraient pas exister... Si ils sont interdits, c'est pour une raison, n'est ce pas?Je ne suis pas là depuis longtemps... Je, je ne peux pas trop me prononcer. » Oh, je vois... Ainsi, votre avis concernant la Prohibition ... « Ce n'est pas plus mal. Oui c'est entraver la liberté individuelle, mais... c'est nécessaire.» Oh ! Dans ce cas, buvez-vous de l'alcool ?« Moi? Non, jamais de la vie ! Non, non, non, non, NON ! » Personne ne vous juge, ne vous inquiétez pas. Et, dites-nous, New York, en un mot, c'est quoi pour vous ?« Pour moi c'est un peu un synonyme de liberté, d'indépendance et d'émancipation. Et puis, c'est la ville rêvée pour toute comédienne. Qui réussit dans la Big Apple peut réussir partout. » Comme je vous comprends ! Pourriez-vous donc nous donner votre point de vue sur l'époque que nous vivons ?« Je n'y ai jamais vraiment réfléchit... J'y suis née, j'y mourrai. Vous pensez bien que mon avis ne compte pas tant que ça. » Et bien, je vous remercie pour cette interview plus que constructive, je vous laisse passer dans la seconde salle pour un moment plus intime avec nos auditeurs.
Et maintenant, vous voici de l'autre côté du rideau mwahaha ! Parce qu'on adore les endives jambon, dis-nous de quelle couleur tu préfères tes chaussettes mon pote ! « Mes chaussettes je les aime rayées et vives ! Avec les orteilles, si possible.» Ohoho, c'est le Père Noël ! Et à part lui, c'est qui ton modèle sur Terre ?« C'est toi mon petit bouchon » Oui non mais c'est bon, on a compris que tu voulais des cadeaux. Ça ne te suffit pas déjà, tes tartines beurrées tous les matins ? Faut en plus que tu demandes autre chose ? Les jeunes, de nos jours. Bon, alors, parce que je suis vraiment généreux, tu préfères le théâtre, le cinéma, ou le cabaret ?« Le théâtre, sans hésiter! » Ben oui, c'est pour t'offrir une place, rohlala. Bon, au monde je suis fixé. Et, dis-moi, où est ton lieu favori dans le monde entier ?« Mon lit, ma couette, ma dizaine d'oreillers ! » Ohh, charmant ! Donc tu dois aimer la patate douce ! Et, par pure curiosité malsaine, ton morceau préféré de nos Roaring Twenties ! « Réponse ici » Oooh, le grimpeeeur ! Et pour terminer cette magnifique et constructive entrevue, dis-nous, le plus important ... Tu aimes le fromage de chèvre ?« A la vie, à la mort ! » Merci à toi poto, n'hésite pas à revenir faire un tour par ici !
crédit icons : gentle heart
Sylia
TON PSEUDO & TON PRÉNOM ϟ Sylia, aka Rocking Chair TON ÂGE & SEXE ϟ ♀ , 16 ans et d'mi DÉCOUVERTE DU FORUM & AVIS DESSUS ϟ Do I really need to explain ? PRÉSENCE DESSUS ϟ Mieux qu'avant ! CONNAISSANCES ET AVIS SUR LES TWENTIES ϟ moyenne, je dirais TA CHANSON DE JAZZ ϟ Dream a little dream of me AVATAR ϟ Olivia Wilde LA TAILLE DE TON GROS ORTEIL ϟ code validé - Maija UN DERNIER MOT ϟ La flemme ?
crédit gif
Dernière édition par A. Elisabeth Johnson le Jeu 20 Déc - 22:00, édité 14 fois
A. Elisabeth Johnson
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Sujet: Re: Beth - Laisse parler la betterave qui sommeille en toi Dim 16 Déc - 21:21
histoire
Est-ce qu'il va me faire un signe? Manquer d'amour n'est pas un crime...
Aujourd’hui mon père est mort. Mon père est mort et je ne pleure pas. J’ai bien essayé pourtant, pour faire plaisir à maman, mais aucune larme n’a coulé, ma gorge ne s’est pas serrée. J’ai déjà gaspillé trop de sanglots pour lui, il n’en vaut pas la peine. Mais laissez-moi vous raconter l’histoire depuis le commencement, vous ne comprendrez pas sinon pourquoi mon cœur est de marbre. Troisième d’une fratrie de 9 enfants, j’ai longtemps été sa préférée. Deuxième des filles de la famille, j’ai souvent senti que j’avais l’avantage sur ma grande sœur, Evelyn. Sans jamais avoir eu de certitudes sur les raisons de cet avantage, j’ai toujours supposé que c’était parce que je lui ressemblais plus, et aussi, ne nous leurrons pas, parce que ma sœur est malade. C’est horrible à dire, mais mon père est comme cela. Ou devrais-je peut être dire, était. Quoiqu’il en soit, j’en suis aujourd'hui persuadée, il a fait le mauvais choix lorsqu’il m’a choisie au détriment d’Eve. C’est elle qui l’aime et l’a toujours aimé le plus. Pourtant, jusqu’à l’adolescence, tout allait pour le mieux. Enfant relativement sage et obéissante, je tâchais de lui plaire les rares fois où il était là, ce qui n’était pas si compliqué que cela. Et ça marchait. Mais à l’adolescence, j’ai rejoint les rangs de mon grand frère et ai commencé à déplorer ses absences. Malgré notre éloignement, la relation que nous entretenions était certes moins fusionnelle mais toujours aimante. La réelle rupture a eu lieu à mes 17 ans, lorsque j’ai décidé de devenir comédienne. J’étais vouée à un autre destin. Il me voyait surement comme un brillant médecin, à l’image de maman, ou encore même une simple femme au foyer mère de famille et épouse parfaite. Mais assurément pas une artiste. Parce qu’évidemment, être propriétaire de bars clandestins en pleine prohibition ne le gène absolument pas, mais que sa fille chérie devienne comédienne de théâtre, en tout bien tout honneur, il ne pouvait pas le supporter. Seulement voilà, il ne s’attendait pas à ce que je lui ressemble autant, poussant le vice jusqu’à hériter de sa détermination et de son cran. Alors j’ai fini par quitter le foyer. J’avais l’aide de ma mère, financièrement, au début mais également son soutien moral à toute épreuve mais n’ai jamais revu mon paternel jusqu’à un certain mardi, il y a un peu plus d’un mois de cela. Pendant des années je guettais la foule à chacune de mes représentations en espérant le voir dans un coin, quelque part fier de moi, mais il n’y était pas. J’ai finalement arrêté d’attendre, enterré la moindre trace d’espérance qui subsistait en moi, et me suis servi de ma rancœur pour briller. Je l’insultais à travers mes personnages et étais fière et pouvoir dire, en faisant ma révérence finale, que j’avais bâti ma réputation seule et non grâce à son carnet d’adresses bien fourni. Ce jour là, il a frappé à la porte de mon appartement londonien et pour seuls mots, après ces années de silence, a prononcé : « Beth ! Comment vas-tu ? » Mon sang n’a fait qu’un tour, et sans même l’inviter à entrer, je lui ai dit tout ce que je gardait secret depuis l’enfance, et à quel point il avait été le pire des père pour moi. Il n’avait plus la parole, j’ai parlé, seule, furie, durant quelques minutes. Lorsque je me suis tue, il m’a regardé un moment, a déposé un baiser sur ma joue, et a disparu comme il était arrivé. Je me souviens m’être réfugiée dans mon lit et n’avoir par bougé de l’après midi après cela. J’étais sous le choc, abasourdie, et surtout, confuse. Partagée entre sanglots et fureur, j’ai fini par m’endormir, laissant mes questions sans réponses. Aujourd’hui, mon père est mort. Mon père est mort et j’ai fini par pleurer. Pas parce que ça rassurerait maman ou conforterait Evy. Non, parce qu’aujourd’hui, j’ai compris. Mon père est mort, mais il était fier de moi.